Julia Paredes accuse Booba d’avoir « tué le business » après la polémique sur les « influvoleurs »

INFLUENCEURS - « Booba nous a tué le business. » Voilà le reproche formulé par Julia Paredes, influenceuse et ancienne candidate des Anges dans la dernière vidéo YouTube de Jeremstar. Revenant sur les propos du rappeur qui a dénoncé les partenariats douteux de certains influenceurs avec des marques, Julia Paredes explique avoir vu une chute de ses revenus.

« Il y a des mois je gagnais 35 à 40 000 euros, maintenant on est à 5 000 », détaille-t-elle. En cause également, son déménagement à Dubaï qui a refroidi quelques annonceurs. « Moi avant, j’avais 3 posts par jour. Maintenant, j’en ai 1 tous les 2 jours. On travaille beaucoup moins », déplore-t-elle.

Sur les réseaux sociaux, Booba s’est lancé dans une croisade contre ceux qu’il a baptisés les « influvoleurs », accusant des personnalités issues de la téléréalité, d’être peu scrupuleuses en matière de publicité. Dans sa ligne de mire dès mai 2022 : Magali Berdah, dirigeante de la puissante agence Shauna Events, qu’il accuse de pratiques commerciales trompeuses, à coups d’attaques personnelles et de vidéos non sourcées. Celle surnommée « la papesse de la téléréalité » a alors porté plainte pour cyberharcèlement contre le rappeur. Une information judiciaire a été ouverte contre Booba.

Une nouvelle loi pour réguler le business des influenceurs

Plusieurs influenceurs ont été épinglés par la Direction générale de la Répression des fraudes (DGCCRF) pour « pratiques commerciales trompeuses » sur Instagram et Snapchat ; c’est le cas de Capucine Anav, Anthony Mathéo, Gaetan Debled et Léa Montchicourt. Il leur est reproché d’avoir été « rémunérés par des partenaires commerciaux pour promouvoir leurs produits », sans l’avoir mentionné aux internautes.

Une loi pour réguler les pratiques des créateurs de contenus a été adoptée au Parlement au début du mois de juin. Celle-ci leur interdit de faire la promotion d’opérations chirurgicales. Les pubs pour les injections de botox ou les greffes de cheveux en Turquie, seront donc de l’histoire ancienne. Les influenceurs devront également faire attention aux produits qu’ils promeuvent et s’assurer qu’il ne s’agit pas de contrefaçons. Cette loi signe aussi la fin du dropshipping, une pratique commerciale qui consiste à revendre un produit sur le web à un prix beaucoup plus cher que son prix d’achat.

Les créateurs de contenu seront également tenus de respecter le cadre légal prévu pour le marketing digital dans les médias traditionnels. C’est-à-dire que leurs pubs devront être signalées comme telles avec la mention « Publicité » ou « Collaboration commerciale » inscrites. Ils devront aussi alerter sur le caractère néfaste de certains secteurs, comme les jeux d’argent ou les plateformes de trading.

N’en déplaise aux influenceurs qui s’exportent, notamment à Dubaï, cette loi les concerne également puisqu’ils visent un public français. D’ailleurs la loi précise qu’ils doivent désigner « par écrit une personne morale ou physique pour assurer une forme de représentation légale sur le territoire de l’Union européenne ». En cas de non-respect, les créateurs de contenu encourent des peines allant jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 300 000 euros d’amende.

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