Le juge de la Cour suprême Samuel Alito s’enfonce dans le scandale des drapeaux

Le juge de la Cour suprême Samuel Alito est une nouvelle fois pris dans la tourmente. Il y a une semaine, The New York Times affirmait qu’un drapeau américain renversé avait été vu flottant devant sa résidence principale, au début de l’année 2021. Or ce symbole avait été adopté par des partisans de Donald Trump au moment où ce dernier prétendait que l’élection présidentielle de novembre 2020 lui avait été volée. Cette révélation laissait planer le doute sur son impartialité, à l’heure où la plus haute juridiction américaine doit se prononcer sur le sort de l’ex-locataire de la Maison-Blanche.

Dans un article publié mercredi 22 mai, le New York Times épingle à nouveau Samuel Alito. L’été dernier, “un autre symbole provocateur a été affiché devant sa résidence secondaire du New Jersey”, assure le quotidien. Cette fois, il s’agit d’un drapeau surnommé “Appeal to Heaven” (“l’appel du paradis”), lequel, comme le drapeau américain inversé, a été vu porté par des émeutiers pro-Trump qui ont envahi le Capitole, à Washington, le 6 janvier 2021.

Connu également sous le nom de “drapeau du pin”, cet étendard “remonte à la guerre d’Indépendance et était tombé en désuétude” jusqu’à ce que des partisans de Trump le sortent récemment de l’oubli et en fassent un symbole de soutien à l’ancien président.

Ce drapeau est également un emblème du nationalisme chrétien aux États-Unis, souligne le journal. De quoi alimenter encore “les inquiétudes des juristes et des experts en éthique, mais également des législateurs démocrates, qui appellent le juge à se récuser dans les affaires liées au 6 janvier, sur lesquelles doit se prononcer la plus haute juridiction américaine très prochainement”.

Ces révélations ont même suscité des critiques de la part de certains hommes politiques conservateurs, parmi lesquels le sénateur républicain Lindsey Graham, qui a estimé que le juge de la Cour suprême Samuel Alito avait commis “une erreur de jugement” en affichant un drapeau renversé devant sa maison.

Dans les semaines à venir, les neuf juges de la plus haute juridiction américaine – dont une majorité sont conservateurs – doivent en effet se prononcer sur deux affaires cruciales liées à l’assaut contre le Capitole mené par des partisans de Trump le 6 janvier 2021. Ils doivent en particulier déterminer si Donald Trump bénéficie d’une immunité pénale en tant qu’ex-président. Une décision qui pourrait avoir d’importantes répercussions sur la campagne électorale américaine en vue de la présidentielle du 5 novembre.

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