Jugé pour violences conjugales, le rappeur Kaaris a été relaxé
Le rappeur Kaaris a été jugé ce vendredi matin par le tribunal correctionnel d'Évry (Essonne) après la plainte d'une ancienne compagne pour violences conjugales. Absente, cette dernière a été condamnée à deux mois de prison avec sursis pour violation de domicile et dégradation.
1h30 de débats et une relaxe. Le rappeur Kaaris a été relaxé au terme d'une audience express où il comparaissait pour "violences sur conjoint", a appris BFMTV.com auprès de son avocat.
Son ex-compagne, qui avait déposé plainte contre lui en 2022, était absente. Elle a été condamnée à deux mois de prison avec sursis pour "violation de domicile" et "dégradations".
L'audience a démarré avec quelques dizaines de minutes de retard, la juge préférant attendre en l'absence de Linda P., plaignante et prévenue dans ce dossier. Absence en raison d'un quiproquo général sur l'heure du procès? Kaaris lui a pu s'expliquer sur les faits qui lui étaient reprochés. Il a assuré n'avoir jamais été violent envers les femmes, un tel comportement étant contraire à ses valeurs de père de famille.
Une "instrumentalisation", pour la défense de Kaaris
Son ex-compagne, qu'il a fréquentée entre 2007 et 2020, et mère de sa fille, Linda P., l'accusait de l'avoir violentée le 19 janvier 2021 dans le garage du domicile du rappeur à Linas (Essonne), en lui assénant des coups de pied et de poing tout en lui arrachant les ongles. Dans sa plainte, elle affirmait avoir eu besoin de "béquilles et d'une botte de maintien pendant deux semaines".
Kaaris contestait ces accusations et affirmait pour sa part que son ex-compagne était entrée chez lui illégalement en escaladant un mur. Le rappeur a toutefois décidé de ne pas se constituer partie civile sur ce volet du dossier que le parquet souhaitait poursuivre. A l'audience, le parquet, qui avait poursuivi l'artiste, a réclamé la relaxe, estimant que le certificat médical présenté par la plaignante ne démontrait pas le lien entre les violences dénoncées et ses blessures.
"La lutte contre les violences faites aux femmes est bien trop noble pour être instrumentalisée de cette manière", a déploré à l'audience Me Yassine Yakouti, l'avocat de Kaaris, avec Me Yassine Maharsi.
La défense du rappeur se dit "satisfaite" de la décision du tribunal mais estime que toute la procédure "laisse un goût amer". "Pendant un an, notre client a été sali, des concerts ont dû être annulés, tout cela n'est que de l'instrumentalisation et de la manipulation", dénonce auprès de BFMTV.com Me Yakouti. Une plainte pour "dénonciation calomnieuse" a déjà été déposée par Kaaris.
Article original publié sur BFMTV.com
VIDÉO - GALA VIDÉO - Kaaris visé par une nouvelle plainte : l’ex-femme du rappeur l’accuse d’"abandon de famille"