Les jours du bitcoin sont comptés

Prédire l’imprévisible. L’humanité a de tout temps nourri cette fascination pour le pouvoir de repousser l’inconnu. Une ambition légitime face aux incessantes crises sanitaires, politiques, humanitaires. Un progrès rendu accessible par l’étude des systèmes complexes, des cellules jusqu’aux sociétés, en passant naturellement par les marchés boursiers. Le géophysicien français, Didier Sornette, s’est d’ailleurs bâti une réputation internationale au travers de ses modèles de prédiction de l’instabilité financière.

Dans son ouvrage de référence (dont on pourrait traduire librement le titre par « Pourquoi les bourses se crashent »), le scientifique a développé une théorie capable de prévoir des années à l’avance un effondrement économique. Usant de techniques de modélisation physique et statistique, son analyse remonte à ce qu’il considère être la racine du mal : l’apparition d’une bulle spéculative.

Il s’agit d’un phénomène d’ascension fulgurante des prix sur les marchés, déconnectée des réalités, mais alimentée par des spéculateurs qui en viennent à baser leurs comportements sur la seule imitation des autres investisseurs. Par exemple, si votre beau-frère Jean-Marc et votre collègue Corine misent en ce moment sur la tonne de cacao, ce serait dérangeant de les laisser s’enrichir seuls.

Ce mimétisme crée une spirale haussière, un intenable gonflement des cours boursiers, jusqu’à l’inévitable éclatement de la bulle. Avec pertes et fracas pour principales conséquences. L’éclatement de la « bulle des .com » il y a vingt-deux ans avait plongé les États-Unis en récession.

Fort de ses mesures et projections sophistiquées au départ des bulles spéculatives,

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