Le journaliste indépendant Romain Molina jugé pour diffamation contre l'ex-joueuse du PSG Kheira Hamraoui

Le journaliste indépendant Romain Molina jugé pour diffamation contre l'ex-joueuse du PSG Kheira Hamraoui

A l'initiative de nombreuses révélations dans le monde du football, et par ailleurs auteur de plusieurs ouvrages sur la face sombre du milieu, Romain Molina aura bientôt affaire à la justice. Selon les informations de BFMTV, une juge d’instruction du tribunal judiciaire de Paris, en charge de cette affaire, a signé ce lundi 29 janvier une ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel (ORTC) à l’encontre du journaliste indépendant.

Selon cette ORTC que BFMTV a pu consulter, Romain Molina, très suivi sur les réseaux sociaux où il compte notamment 528.000 followers sur X, se voit reprocher plusieurs de ses propos à l’encontre de l’ex-milieu de terrain du PSG Kheira Hamraoui, après son agression à coups de barre de fer en novembre 2021 à Chatou (Yvelines).

Dans une vidéo publiée sur YouTube, le journaliste indépendant avait remis en question les déclarations de la victime après son agression, en avançant notamment qu'"il y a tellement de gens qui veulent se venger d’elle pour des affaires de vie privée qu’on ne sait plus vraiment où regarder".

"Une première étape" pour le clan Hamraoui

L’avocat de Kheira Hamraoui, Me Saïd Harir, avait déposé plainte en février 2022 pour des faits de "diffamation publique et injure envers un particulier" à l’encontre de Romain Molina et de l'influenceur Marc Blata.

Une information judiciaire avait été ouverte en avril 2022 et Romain Molina avait été mis en examen par courrier. Marc Blata n’a finalement pas été mis en examen et a bénéficié d’un non-lieu.

Sollicité par BFMTV, ce mercredi 31 janvier, Me Saïd Harir a précisé que "après avoir été victime d’un guet-apens, rouée de coups, laissée pour morte sur un trottoir de Chatou, une nuit de novembre 2021, Mme Hamraoui a dû faire face à une deuxième vague de violences, cette fois ci en ligne".

"Nous avons dû déterminer précisément les cyberviolences et caractériser les infractions, poursuit-il. Le renvoi de M. Molina devant la juridiction correctionnelle est une première étape de reconnaissance pour Mme Hamraoui et les victimes de cyberharcèlement. Nous sommes convaincus que l’audience correctionnelle établira la culpabilité de M. Molina et entrera en voie de condamnation."

Un non-lieu requis

Contacté par BFMTV, l’avocat de Romain Molina, Me Mokhtar Abdennouri, a tenu à préciser que "le parquet de Paris avait requis un non-lieu". Toujours selon les informations de BFMTV, le parquet de Paris avait décidé de requérir ce non-lieu estimant que "la plainte n’était pas suffisamment précise et laissait incertaine la base de poursuite".

L'avocat de Romain Molina rappelle également "qu'en droit de la presse, le juge d'instruction a l'interdiction de vérifier si les propos attribués à son client sont diffamatoires ou non. On ne peut donc déduire aucune vérité judiciaire de cette décision de renvoi devant le Tribunal correctionnel. Le fond de l'affaire, quant à lui, ne mérite pas d'être commenté à ce stade et sera amplement débattu devant la juridiction de jugement".

Article original publié sur RMC Sport