Un journal allemand touché par une bombe incendiaire

Voitures de pompiers devant le quotidien allemand le Hamburger Morgenpost le 11 janvier 2015 à Hambourg

Le «Hamburger Morgenpost» avait publié des caricatures de Mahomet tirées de «Charlie Hebdo».

Le Hamburger Morgenpost, un quotidien de Hambourg qui avait publié des caricatures de Mahomet provenant de Charlie Hebdo, a été la cible dans la nuit de samedi à dimanche d’une attaque avec un engin incendiaire, qui n'a pas fait de victimes. Il s’agit du premier attentat contre un organe de presse depuis les attaques meurtrières qui ont touché Paris.

«Des pierres puis un engin incendiaire ont été lancés à travers une fenêtre» du quotidien vers 1h20 du matin, déclenchant un début d’incendie, a déclaré à l’AFP la porte-parole de la police Karina Sadowsky. «Deux pièces ont subi des dégâts mais le feu a été éteint rapidement», a-t-elle précisé. Deux personnes au comportement suspect ont été interpellées dans le quartier, et elles étaient toujours interrogées dimanche matin, mais la police se refusait à fournir davantage de détails. «Le motif n’est pas clair, il n’y a pas de revendication et pas d’autres indications», a précisé Karina Sadowsky, ajoutant qu’une enquête avait été ouverte. Elle s’est refusée à lier cet incident aux attentats de Paris.

Le Hamburger Morgenpost, un tabloïd connu localement comme le MOPO, avait publié des caricatures de Charlie Hebdo en une, après le massacre qui a coûté la vie mercredi à 12 personnes, dont cinq dessinateurs de l’hebdomadaire satirique. Dimanche matin, il n’avait pas été possible de joindre quelqu’un au Hamburger Morgenpost, un quotidien qui tire à 91 000 exemplaires.

«Une épaisse fumée flotte encore dans l’air, la police cherche des indices», écrivait le journal sur son site internet. «Attaque incendiaire contre le MOPO - A cause des caricatures de Charlie Hebdo Plus tard, la référence à Charlie Hebdo a été retirée, le journal mettant en ligne une réaction de l’instance représentative locale de la presse qui condamne une «attaque lâche et sournoise contre la liberté de la presse».

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