Journée mondiale contre la rage : des pistes prometteuses pour une maladie qui tue 60 000 personnes par an

Malgré l'existence d'un vaccin, le virus de la rage sévit encore largement en Afrique et en Asie, et est responsable de près de 60.000 décès par an dont un peu moins de la moitié sont des enfants.

La rage est une maladie infectieuse causée par un lyssavirus de la famille des Rhabdovirus. Il se transmet par la salive d'un animal infecté (un chien dans 99% des cas) en cas de morsure le plus souvent, mais aussi par griffure ou simplement par léchage sur une muqueuse endommagée. La maladie qui affecte le système nerveux central et le cerveau est sous contrôle dans les pays dits développés, mais elle reste présente dans plusieurs régions du monde, en grande partie à cause de l'absence de mesures de contrôle de cette zoonose chez le chien. De telles mesures sont notamment promues lors de la Journée mondiale contre la rage qui a lieu le 28 septembre 2023.

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Plusieurs virus qui causent les mêmes symptômes

"D'autres lyssavirus causent aussi des affections qui génèrent des symptômes similaires à la rage, qui se manifeste par une encéphalite qui peut prendre deux formes : furieuse ou paralytique. La forme furieuse provoque des crises de démence et d'agitation avec souvent une peur panique de l'eau tandis que la paralytique entraine une paralysie progressive. Dans les deux cas, une fois que les symptômes apparaissent, l’issue est toujours fatale et la mort survient en quelques jours", souligne Yves Gaudin, directeur de recherches à l’Institut de biologie intégrative de la cellule de l'Université Paris-Saclay.

Fort heureusement, il existe un traitement après contact avec un animal suspecté d'avoir la rage, appelé prophylaxie post-exposition (PPE). Ce dernier consiste d'abord en un nettoyage particulièrement soigné de la plaie au savon, puis en l'injection de plusieurs doses de vaccin et en l'administration d'anticorps monoclonaux ou d'immunoglobulines. Cette stratégie permet d'éviter que le virus pénètre dans le système nerveux central et cause donc le décès de la personne contaminée. Mais comme la rage sévit dans les régions les plus pauvres d'Afrique, du sous-co[...]

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