Le son du jour #152 : solaire comme Bumpkin Island

Bumpkin Island.

Pour la sortie de son nouvel album «All Was Bright», le groupe Bumpkin Island se laisse noyer par un tsunami de carton-pâte pop-up. Le morceau «Spectacular Lives» annonce une ère plus pétillante et agitée pour ce sextet rennais.

Acclamations de paluches et de griffes-gélatine, on sent déjà de nos narines bouchées aux résidus de gaz d’échappement cette odeur qui perce, contre vents et marées : celle de peaux chauffées par les rayons du soleil mêlée d’une couche trop généreuse de crème solaire. Exit les grandes villes pleines de pollution invisible : avec le clip dédié au morceau Spectacular Lives du groupe rennais Bumpkin Island, réalisé par le chanteur touche-à-tout tourangeau Pierre Mottron, on prend l’airbus et on part à la mer, au cœur d’éclatantes vagues pop-up emprisonnant des clones de pin-up’s aspergées de parfum bonbon acidulé.

Après son album Ten Thousand Night en 2013 (aux reflets post-rock glanant du lichen islandais) et quelques EP’s devoirs de maison pour perquisitionner de nouvelles contrées et influences musicales, Bumpkin Island revient donc cette année chez Patchrock & Les Disques Normal avec All Was Brigth, opus de 11 morceaux qui tape à de nouvelles portes. Une bouille bien fraîche, une peau légèrement gommée (l’équipe s’est resserrée tout en ouvrant un spectre d’influences musicales plus large), la voix d’Ellie James vient faire vibrerles couleurs d’un hymne national qui promet des lendemains plus optimistes (n’en avons-nous pas besoin ?) aux rythmes des soldatesques percus de Federico Climovich.

Avec ce nouveau morceau Spectacular Lives, on a l’impression de se réveiller aux côtés de quelqu’un qui sourit et parle déjà trop alors que nos paupières sont collées et qu’aucune dose de caféine n’a encore été ingurgitée. Certes, ça peut paraître agressif, mais ça fait aussi sourire. On se dit que ça fait bien longtemps qu’on n’a pas ri de bon cœur de si bon matin. Dans cet éclat, les femmes sixties lèvent leur bras aux aisselles épilées par le chant (...)

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