Jordan Bardella juge "pas sérieux" les propos d'Emmanuel Macron sur le RN concernant la vaccination

Une déclaration qui fait soupirer Jordan Bardella. Invité de BFMTV-RMC ce vendredi 7 juin, la tête de liste du Rassemblement national aux élections européennes de dimanche a réagi aux propos d'Emmanuel Macron lors de son interview télévisée.

Estimant que "parler des européennes, au moment où nous vivons, est essentiel pour la vie du pays et le cours de la Nation", le chef de l'État a mis en garde contre un risque de "blocage" de l'Union européenne si "la France" et "d'autres grands pays" envoient "une très grande délégation d'extrême droite" au Parlement européen.

"Vous croyez que c'est sérieux?"

"Si demain l'extrême droite a une minorité de blocage en Europe, vous n'aurez pas une Europe des vaccins. Ce sont des gens qui vous donneront la chloroquine ou le vaccin Spoutnik", a affirmé Emmanuel Macron.

"C'est quoi une Europe où l'extrême droite sera forte? S'il y a de nouveau une pandémie, c'est une Europe qui ne vous protégera pas", a-t-il ajouté.

"Vous croyez que c'est sérieux?", a réagi ce vendredi Bardella à cette prise de parole. Affirmant "ne pas être là pour faire de la politique dans le rétroviseur", le candidat RN a affirmé que "l'Europe a commandé des doses en quantité innombrable dont certaines on a pas su quoi en faire et on a payé beaucoup plus cher".

"Il y a des plus petits pays comme Israël, qui sont des États-nations, qui ont réussi à avoir des vaccins moins chers et beaucoup plus vite", a-t-il complété.

Une affirmation qui n'est néanmoins pas exacte. En effet, comme BFMTV l'écrivait en 2021, si Israël a été érigé en champion de la vaccination anti-Covid en raison de l'efficacité de sa campagne, c'est parce que le gouvernement israélien n'a pas hésité à mettre la main à la poche, en payant ses doses bien plus chères que, par exemple, les membres de l'Union européenne.

En outre, en échange d'un accès rapide à des millions de doses du vaccin, Israël, qui dispose des données médicales digitalisées de l'ensemble de sa population, a fourni à Pfizer des données sur l'effet de la vaccination.

De la même manière, n'étant plus membre de l'Union européenne, le Royaume-Uni avait également payé son vaccin à un prix supérieur. Il est donc indéniable que si chaque pays de l’Union européenne avait mené ses négociations de son côté, les laboratoires auraient pu profiter de cette concurrence pour imposer des prix plus élevés.

Article original publié sur BFMTV.com