Jonathan Bree Le clou du spectral tropical fuck storm Grosse Tempête au casque

«Nous ne sommes que des touristes en ce moment. Seulement des touristes, mais la vue est belle», assure David Byrne sur Everybody’s Coming To My House, titre écrit avec Brian Eno pour son premier album solo depuis 2004. Plus de trente ans après Stop Making Sense, l’ex Talking Heads a renoué avec cette ruse qui consiste à faire parler les corps pour oxygéner des périodes d’asphyxie sociale. Derrière l’apparent cynisme de son titre - American Utopia - comme preuve d’engagement sous le régime Trump, David Byrne ouvre en réalité «une autre dimension» dans laquelle il agite les bras plutôt que de les baisser face à la situation politique, sans contrainte, «because it feels so damn good». Sa tournée American Tour, chorégraphiée par l’Américaine Annie-B Parson, a offert à Paris deux des concerts les plus émouvants de l’année, à la Philharmonie de Paris en juillet puis au Zénith de Paris en novembre, jusque dans ses imperfections synchrones. Une grande fête avec une dizaine de musiciens, très jeunes pour la plupart, communiant dans des rythmiques croisées et complexes. Everyday Is A Miracle, avance-t-il sur l’album, qui a réussi miraculeusement à nous convaincre à l’ère #MeToo en se dotant de 25 collaborateurs (Dev Hynes, Daniel Lopatin, Sampha etc.) sans la moindre femme.

La découverte de A Laughing Death in Meatspace a d’abord entraîné un soupir d’accablement. Les chansons y sont trop chargées, trop intenses en permanence - quel millenial aura la force de supporter ça plus de trente secondes avant de swiper sur le smartphone pour quelque plaisir pop plus safe ? Et puis quoi, cette voix qui s’échine à s’écorcher jusqu’au sang, qu’est-ce qu’elle cherche à nous dire ? Comment ça, la vie est plus forte loin des écrans (le «meatspace» du titre désigne, dans le jargon de la Silicon Valley, le triste monde des corps qui sécrètent des trucs et qui ont chaud) ? De fait, le premier album insensé de ce supergroupe fondé par Gareth Liddiard de The Drones dans le plus fertile terreau (...) Lire la suite sur Liberation.fr

Sabine Devieilhe Du baroque qui déroule
…et côté classique
cannibale La cuisine tentaculaire cupcakke Zones sensibles Ann O’aro Souffle douleur
Nos favoris 2018 côté pop…
Jul expliqué à vos darons