« John Wick : chapitre 4 », plaisir coupable et répétitif

Keanu Reeves dans « John Wick : chapitre 4 » de Chad Stahelski  - Credit:87ELEVEN ENTERTAINMENT - LIONSGA / Collection ChristopheL via AFP
Keanu Reeves dans « John Wick : chapitre 4 » de Chad Stahelski - Credit:87ELEVEN ENTERTAINMENT - LIONSGA / Collection ChristopheL via AFP

Les phalanges saignantes d'un poing fermé s'écrasent contre une latte verticale entourée de grosses cordes. À chaque coup, un fracas digne du tonnerre de Zeus. Le premier plan de John Wick : Chapitre 4 annonce la couleur : on n'est pas là pour causer chiffons. Dans un lugubre entrepôt souterrain, Wick (Keanu Reeves) s'entraîne, se retape et prépare sa vengeance contre La Grande Table, cette hydre mafieuse transnationale à laquelle il faisait jadis allégeance et qui cherche désormais à l'éliminer à la suite de leurs anicroches dans les précédents volets. Pour faire échec à l'organisation qui le traque, John Wick s'envole successivement à Osaka, Berlin puis Paris, base opérationnelle du marquis Brisset de Gramont (Bill Skarsgard), mandaté par La Grande Table pour dessouder Wick et ses alliés. Les deux hommes finiront par s'affronter en combat singulier dans notre capitale, selon un rituel codifié par la Grande Table. Fort de ces agapes scénaristiques, John Wick : Chapitre 4 dure presque 3 heures. C'est de loin le volet le plus long de cette étonnante saga et, pour tout dire, on les sent parfois passer.

Mais si l'on excepte cet excès de gourmandise, impossible de bouder son plaisir devant cette 4e offrande respectant à la lettre le cahier des charges imposé depuis le premier film : fusillades et rixes hyperstylées filmées en plans-séquences, violence à mi-chemin entre le comic book, le jeu vidéo et les cascades de Buster Keaton, fascination pour les cultures a [...] Lire la suite