Kerry va se réengager "pleinement" dans le processus iranien

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a quitté vendredi l'hôpital de Boston où il avait été admis à la suite d'une fracture du fémur. Il a annoncé qu'il allait se réengager "pleinement" dans les pourparlers sur le nucléaire iranien. /Photo prise le 12 juin 2015/REUTERS/Brian Snyder

BOSTON (Reuters) - Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui a quitté vendredi l'hôpital de Boston où il avait été admis à la suite d'une fracture du fémur, a annoncé qu'il allait se réengager "pleinement" dans les pourparlers sur le nucléaire iranien. Le chef de la diplomatie américaine a précisé qu'il participerait personnellement aux négociations, après la prochaine réunion du dialogue stratégique et économique avec la Chine qui aura lieu du 22 au 24 juin à Washington. "Je vais m'engager absolument, pleinement et totalement dans ces discussions. Je le suis déjà. Je n'ai rien manqué. Et je me rendrai sur place au moment approprié dans les prochains jours afin de faire progresser les choses à ce moment crucial des négociations", a-t-il dit. Selon une source diplomatique citée vendredi par l'agence de presse russe Tass, les négociations entre l'Iran et le groupe du P5+1 (Etats-Unis, la Chine, la Russie, la France, la Grande-Bretagne, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, + l'Allemagne) sont pratiquement bloquées et la date butoir du 30 juin en vue d'un accord définitif pourrait être reportée. "Le processus est quasiment à l'arrêt. Il y a un risque que la date butoir soit à nouveau reportée", a dit la source citée par Tass. Les Etats-Unis s'en tiennent toujours à la date du 30 juin mais des responsables d'autres pays ont déjà laissé entendre que la date pourrait être dépassée car les négociations techniques traînent en longueur. L'Iran et le P5+1 ont conclu un accord cadre le 2 avril à Lausanne prévoyant de limiter et encadrer les activités nucléaires de l'Iran en échange d'une levée des sanctions internationales à l'encontre de Téhéran. Cet accord doit être confirmé par un texte définitif d'ici au 30 juin. L'accident de John Kerry, qui s'est brisé la jambe droite le 31 mai dernier en Haute-Savoie au lendemain d'une rencontre à Genève avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif, l'a contraint à s'éloigner de la scène diplomatique. Admis à l'Hôpital général du Massachusetts, il a été opéré il y a dix jours. (Will Dunham; Jean-Stéphane Brosse et Henri-Pierre André pour le service français)