Joe Biden s’attaque à l’âge de Donald Trump durant son discours sur l’état de l’Union devant le Congrès

En grande forme devant le Congrès, Joe Biden s’est attaqué comme rarement à Donald Trump lors de son discours sur l’état de l’Union prononcé jeudi 7 mars.
CHIP SOMODEVILLA / Getty Images via AFP En grande forme devant le Congrès, Joe Biden s’est attaqué comme rarement à Donald Trump lors de son discours sur l’état de l’Union prononcé jeudi 7 mars.

ÉTATS-UNIS - Joe Biden s’en est pris à « quelqu’un de son âge ». Moment attendu de la politique américaine, de surcroît avant une élection présidentielle, le discours sur l’état de l’Union prononcé par Joe Biden ce jeudi 7 mars devant le Congrès aura surtout été l’occasion de s’en prendre à son grand rival Donald Trump. Mais sans jamais le nommer.

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Durant plus d’une heure, le président candidat à sa réélection a mentionné à 13 reprises son « prédécesseur », un signe de plus que la présidentielle de novembre se jouera assurément entre les deux hommes.

C’est donc sans prononcer une seule fois le nom de Donald Trump que le démocrate a déroulé avec une férocité -qu’on ne lui connaissait pas- son discours, très virulent contre son adversaire républicain. L’occasion pour Joe Biden d’opposer son « optimisme » à la « rancœur » de l’ex-président Trump et sa « force morale » contre la « haine » alimentée par le milliardaire à l’agenda judiciaire surchargé.

Il faut dire que Joe Biden s’est emparé de la technique de son adversaire politique en le critiquant sans relâche, que ce soit sur les questions internationales, sur l’état de l’Amérique moderne ou bien sur son âge.

Un discours loin d’être inédit dans la bouche de l’actuel président des États-Unis, même s’il a rarement été entendu avec une telle énergie, n’hésitant pas à se délecter des invectives de quelques élus trumpistes particulièrement sonores pendant sa prise de parole. Une manière aussi pour Joe Biden de prouver son endurance physique et mentale avant d’entamer le dernier virage de la course à la Maison Blanche.

Une question d’âge

L’âge aura d’ailleurs été une source d’inspiration pour Joe Biden, systématiquement attaqué par le camp trumpiste en raison de doutes sur ses capacités à gouverner quatre ans de plus à son âge. Un argument que le chef d’État américain a su tourner à son avantage ce jeudi.

« À mon âge, certaines choses deviennent plus claires que jamais », a-t-il dit, en promettant de défendre « l’honnêteté, la force morale, la dignité, l’égalité ». Mais c’est avec la déclaration suivante que Joe Biden s’est particulièrement fait remarquer, tournant à son avantage les critiques sur son âge, pas si différent de celui de son adversaire. 81 ans pour Joe Biden, contre 77 pour Donald Trump.

« Et voilà que quelqu’un de mon âge raconte une autre histoire, celle d’une Amérique tournée vers la rancœur, la vengeance et la revanche », a lâché le président. « La question pour notre pays, ce n’est pas notre âge, c’est l’âge de nos idées. La haine, la colère, la vengeance, la rancune sont les idées les plus vieilles qui soit », a-t-il surenchéri.

Quant à Donald Trump, qui avait prévu de commenter et « corriger » en direct le passage de Biden devant le Congrès, il a dénoncé un « discours colérique, clivant et plein de haine » sur son réseau social Truth.

Seul vrai point noir au tableau de Joe Biden ce jeudi soir : le contrecoup de sa gestion de la guerre à Gaza. Et même s’il a évoqué, plus longuement qu’il ne l’avait jamais fait jusqu’ici, les souffrances des civils palestiniens dans son discours, son soutien à Israël a provoqué une nouvelle manifestation pro-palestinienne près de la Maison Blanche, réclamant un cessez-le-feu à Gaza. De quoi obliger Joe Biden à emprunter un itinéraire rallongé pour rejoindre le Capitole.

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