Joe Biden retrouve le sourire

Après l’élimination du leader d’Al-Qaïda, le président a réussi à faire voter un large budget consacré au climat et à la santé. Inespéré!

Enfin libre! Le 7 août, Biden sortait tout sourire de la Maison-Blanche. Direction sa maison de campagne, à Rehoboth Beach, au bord de l’océan, pour retrouver sa famille. Il semblait d’excellente humeur, et pas seulement parce qu’il venait d’être testé négatif au Covid, après dix-huit jours d’isolement… Pendant cette quarantaine où il est resté cloîtré seul avec son chien, travaillant dans la salle des traités sous le regard sévère de William McKinley, le 25e président des États-Unis, il a remporté plus de victoires qu’en un an et demi.

Comment a-t-il renversé la vapeur? Le 25 juillet, dans le plus grand secret, Biden réunit en visioconférence ses conseillers pour une affaire de la plus haute importance : l’assaut sur Ayman AlZawahiri, l’ex-bras droit d’Oussama Ben Laden , que les Américains recherchent depuis les attentats du 11 septembre 2001. Les services de renseignement l’ont repéré à Kaboul au début de l’année. AlZawahiri a profité du retour des talibans au pouvoir pour s’installer dans la capitale afghane. Il réside avec les siens dans un discret immeuble de Sherpur, le quartier des ambassades, et, tôt le matin, après la prière, il a l’habitude de méditer sur son balcon du troisième étage en contemplant la ville. Il s’y croit tellement en sécurité qu’il se cache à peine, même s’il ne sort jamais dans la rue.

Biden sait qu’il n’a pas le droit à l’erreur. L’été dernier, il a été sévèrement critiqué pour sa gestion désastreuse de l’évacuation des troupes américaines d’Afghanistan avec le bain de sang qui a suivi. Alors, il prend d’infinies précautions. La CIA lui a confectionné une maquette de l’immeuble. Il l’examine sous tous les angles. Avec quels matériaux est-il construit? Comment est-il éclairé par le(...)


Lire la suite sur Paris Match