Joe Biden opposé à la "reconnaissance unilatérale" d'un État palestinien

Joe Biden "pense qu'un État palestinien doit voir le jour au travers de négociations directes entre les parties, non par la reconnaissance unilatérale", a indiqué mercredi 22 mai une porte-parole de la Maison Blanche. Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, a tenu a assurer que Joe Biden était toutefois un "fervent partisan d'une solution à deux États".

Cette déclaration fait suite à la décision prise par l'Espagne, l'Irlande et la Norvège de reconnaître l'État de Palestine. "Nous espérons que notre reconnaissance et ses motifs contribueront à pousser d'autres pays européens à suivre ce chemin", a déclaré le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez mercredi. "Plus nous serons nombreux, plus nous aurons de force pour (...) relancer le processus politique qui peut conduire à un accord de paix", a-t-il ajouté.

Les États-Unis mettent en garde Israël contre de potentielles représailles

Côté irlandais, le son de cloche est identique: "la solution à deux États est le seul chemin crédible pour aboutir à la paix entre Israéliens et Palestiniens", a déclaré le Premier ministre irlandais Simon Harris mercredi en conférence de presse.

"Chaque pays est libre de prendre ses propres décisions" en ce qui concerne la reconnaissance de l'État palestinien, a commenté le conseiller à la Sécurité nationale américain Jake Sullivan. Il a toutefois mis en garde Israël contre d'éventuelles représailles financières visant l'Autorité palestinienne.

"C'est une mauvaise décision stratégique parce que retenir des fonds déstabilise la Cisjordanie, sape la quête de sécurité et de prospérité des Palestiniens, qui est dans l'intérêt d'Israël, et il ne faut pas retenir des fonds qui permettent de fournir des biens et des services à des personnes innocentes", a estimé le conseiller à la Sécurité nationale.

En vertu d'accords conclus dans les années 1990, Israël collecte de l'argent pour le compte de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée. Mais les transferts de fonds vers les Palestiniens ont été interrompus après l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre.

Le ministre des Finances israélien, Bezalel Smotrich, un représentant de l'extrême-droite, souhaite mettre fin à cet accord financier, dans lequel la Norvège était impliquée en tant que médiatrice.

Article original publié sur BFMTV.com