Joe Biden ne se rendra pas à Dubaï pour la COP28

Le président américain Joe Biden ne se rendra pas à la COP28 de Dubaï, a rapporté un responsable américain ce dimanche 26 novembre.

La conférence de l'ONU sur le climat, qui se tient à partir du jeudi 30 novembre et jusqu'au mardi 12 décembre aux Émirats arabes unis, devrait réunir un record de plus de 70.000 participants, selon la présidence émiratie, dont le pape François.

Ni l'agenda de Joe Biden, ni celui de la vice-présidente Kamala Harris, tous deux publiés par la Maison Blanche, ne mentionnent de déplacement à Dubaï cette semaine.

"Un responsable de haut niveau" en guise de remplaçant

Au programme de Joe Biden, figurent une visite dans le Colorado pour promouvoir les investissements américains dans l'énergie éolienne, une rencontre avec le président de l'Angola ainsi que l'illumination de l'arbre national de Noël.

Un responsable américain a confirmé que le président des États-Unis ne prévoit pas d'assister à la COP28 cette semaine ou lors d'une deuxième séquence vers la fin des négociations.

Selon la même source, qui a requis l'anonymat, Washington réfléchit encore à la possibilité d'envoyer un responsable de haut niveau à Dubaï. John Kerry, l'émissaire américain pour le climat, par ailleurs ex-secrétaire d'État et ancien sénateur, mènera les négociations pour les États-Unis.

Le responsable n'a pas communiqué le motif de la décision de Joe Biden dont l'attention est portée depuis le mois dernier sur la guerre entre Israël et le Hamas. Le président américain cherche par ailleurs à mettre en avant ses projets sur le plan intérieur, moins d'un an avant l'élection présidentielle.

Il n'était pas d'usage que le président américain assiste à chaque conférence des Nations unies sur le climat avant l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche.

Le président démocrate s'est rendu à la COP26 de Glasgow en 2021 - pour annoncer le retour des États-Unis en matière de lutte contre le réchauffement climatique après le retrait de l'accord de Paris décidé par son prédécesseur Donald Trump - ainsi qu'à la COP27 organisée l'an dernier à Charm el-Cheikh en Égypte.

La liste des intervenants rendue publique

La COP28 sera présidée par le Sultan Al Jaber, patron de la compagnie pétrolière émiratie Adnoc, un choix critiqué par les défenseurs de l'environnement, mais défendu par d'autres qui y voient l'occasion de parler concrètement de la transition énergétique dans la principale région productrice de pétrole.

Parmi les intervenants présents sur la liste provisoire de l’ONU, publiée ce dimanche, on retrouve le président égyptien Abdel Fattah Al Sissi, son homologue brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, mais aussi Isaac Herzog, président d’Israël et Mahmoud Abbas, président de l’État de la Palestine.

Charles Michel, président du Conseil européen et Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, seront également présents, aux cotés du président ukrainien Volodymyr Zelensky, du chancelier allemand Olaf Scholz et du président Emmanuel Macron.

Le pape François, premier souverain pontife présent à la COP

Le pape François participera également à l’événement. Ce sera la première fois qu’un souverain pontife participera en personne à un sommet de la COP depuis la création de la conférence en 1995.

L'Argentin de 86 ans qui a fait de la défense de l'environnement un des piliers de son pontificat, prononcera un discours très attendu devant la COP28 à Dubaï le 2 décembre. Il devrait y dénoncer l'inaction des pays concernés et les inciter à réduire drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre.

Ayant choisi lui-même le nom du saint patron de l'écologie lors de son élection en 2013, le pape François avait publié en octobre "Laudate Deum" ("Louez Dieu"), qui appelle les grandes puissances à abandonner les énergies fossiles.

La COP28 à Dubaï devrait réunir un record de participants, plus de 70.000, selon la présidence émiratie. Elle prépare de multiples annonces d'engagements volontaires de pays et/ou d'entreprises, souvent à horizon 2030: tripler la capacité des renouvelables dans le monde, doubler l'amélioration de l'efficacité énergétique, doubler la production d'hydrogène...

Ces engagements n'auront pas la même valeur d'obligation que le texte officiel qui devra être adopté à la fin des deux semaines, et qui prendra la forme du "bilan mondial" de l'accord de Paris.

Article original publié sur BFMTV.com