Joe Biden limite l'exploitation pétrolière dans d'immenses zones en Alaska

L'administration Biden protège une vaste zone de l'Alaska contre toute nouvelle exploitation pétrolière, quelques mois seulement après avoir approuvé un projet d'hydrocarbures dans la même région. Cette décision soulève des interrogations sur la cohérence de sa politique énergétique.

L'administration Biden a annoncé mercredi 6 septembre 2023 interdire toute nouvelle exploitation de gaz ou de pétrole dans une immense zone du nord de l'Alaska, protégeant les populations locales et la faune. Cette décision intervient pourtant cinq mois après qu'il a approuvé un projet d'hydrocarbures dans cette même région.

Le projet Willow demeure

Cette nouvelle mesure concerne plus de quatre millions d'hectares, soit une superficie comparable à celle du Danemark, au sein d'un espace naturel vital pour des populations de grizzlys, d'ours polaires, de caribous et de centaines de milliers d'oiseaux migrateurs. "L'Alaska abrite nombre des plus belles merveilles naturelles des Etats-Unis", a déclaré le président américain Joe Biden dans un communiqué. "Alors que la crise climatique réchauffe l'Arctique plus de deux fois plus rapidement que le reste du globe, nous avons la responsabilité de protéger ces régions précieuses pour des siècles", a-t-il ajouté.

Le ministère de l'Intérieur, en charge des terres fédérales aux Etats-Unis, a ajouté avoir annulé sept permis d'exploitation autorisés sous le président Donald Trump dans une autre zone protégée du nord de l'Alaska. Le gouvernement du président démocrate avait été très critiqué par les défenseurs de l'environnement après sa décision, en mars, d'autoriser un vaste projet pétrolier du géant américain ConocoPhillips dans cette même réserve nationale de pétrole. La décision annoncée mercredi ne remet pas en cause ce projet, appelé Willow.

Réduit à trois zones de forage contre les cinq initialement demandées par l'entreprise, Willow coûtera entre 8 et 10 milliards de dollars et entraînera au total l'émission indirecte de l'équivalent de 239 millions de tonnes de CO2. Les associations environnementales avaient elles dénoncé une catastrophe pour le climat, et certains voient dans l'annonce de mercredi un rattrapage de la part de l'administration Biden.

"L'incohérence de la politique énergétique du président Biden"

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