Joe Biden déclare que "l'antisémitisme n'a pas sa place" dans les universités américaines

Joe Biden a estimé jeudi que "l'ordre devait prévaloir" face à une vague de manifestation dans les universités américaines en soutien aux Palestiniens de Gaza, qui le met dans une position politiquement délicate.

"Les manifestations violentes ne sont pas protégées, ce sont les manifestations pacifiques qui le sont", a dit le président américain, qui briguera un second mandat face au républicain Donald Trump en novembre.

"Le vandalisme, l'intrusion de force, casser des fenêtres, bloquer des campus, contraindre à l'annulation de cours ou de cérémonies de remise de diplômes, rien de tout cela ne relève de la manifestation pacifique", a énuméré le démocrate de 81 ans. "C'est contraire à la loi".

"En tant que président, je défendrai toujours la liberté d'expression et je défendrai avec autant de force la loi", a-t-il encore déclaré.

"L'antisémitisme et les menaces contre des étudiants juifs n'ont pas leur place ni sur les campus ni en Amérique", a affirmé le président américain.

Opposé à l'envoi de la Garde nationale sur les campus

Joe Biden a par ailleurs dit qu'il n'était pas favorable à l'envoi sur les campus de la Garde nationale, un corps d'armée qui dépend en première ligne des Etats.

Le président américain était jusqu'ici resté muet face à la vague de mobilisation et aux interventions policières pour déloger des manifestants, à l'université Columbia à New York ou à l'Université de Californie (UCLA) par exemple.

Cette mobilisation place le démocrate dans une position politique extrêmement délicate.

Sa politique de soutien à Israël lui vaut de vives critiques de la part des électeurs jeunes, progressistes et d'origine arabe-américaine, tandis que les républicains l'accusent de laisser prospérer l'antisémitisme sur les campus.

Joe Biden a par ailleurs assuré que "non", ce mouvement de contestation ne changerait pas sa stratégie au Moyen-Orient.

Article original publié sur BFMTV.com