Jodie Foster adresse sur France Inter un message au cinéma français : « Éveillez-vous »
L’actrice américaine, à l’affiche de la saison 4 de « True Detective » sur Prime Video, était interrogée sur France Inter au sujet des diverses affaires en cours, liées à Gérard Depardieu et Judith Godrèche.
#METOO - Jodie Foster suit l’actualité française, notamment du cinéma. Ce mardi 13 février, l’actrice américaine, actuellement à l’affiche de la nouvelle saison de la série True Detective sur Prime Video, était au micro de France Inter, où elle a été interrogée sur le mouvement de dénonciation des violences sexuelles dans le 7e art français, relancé depuis l’affaire Depardieu.
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« C’est bien que les gens se réveillent. Moi, quand j’étais jeune, c’était un monde différent où les femmes avaient l’impression de ne pas pouvoir dire non à quoi que ce soit. Là, c’est différent. C’est une génération qui est différente », déclare Jodie Foster. Avant d’ajouter : « Éveillez-vous. » Chose à quoi la journaliste lui répond : « Vous nous trouvez en retard, nous les Français, dans notre débat ? » Les deux femmes éclatent de rire, puis la star hollywoodienne se reprend : « Je parlais juste du cinéma et de tout ce mouvement, qui a commencé aux États-Unis. »
Sur l’affaire Depardieu, "c’est bien que les gens se réveillent", estime l’actrice Jodie Foster. "Quand j’étais jeune, c’était un monde différent, où les femmes avaient l’impression qu’elles n’avaient pas le droit de dire non. C’est une génération différente."#Le710Inter pic.twitter.com/z8tBH08trM
— France Inter (@franceinter) February 13, 2024
Un #MeToo français ?
Comme Judith Godrèche, Jodie Foster a commencé sa carrière à l’écran alors qu’elle n’était qu’une enfant, soit à l’âge de 10 ans dans Napoléon et Samantha avec Michael Douglas, mais dit avoir été bien protégée des adversités du milieu par ses proches, notamment sa mère.
Judith Godrèche, elle, a déposé plainte contre le réalisateur Benoît Jacquot pour « viols avec violences sur mineur de moins de 15 ans », ainsi que contre Jacques Doillon pour « viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité ». Son histoire a poussé d’autres actrices à témoigner, déclenchant une libération de la parole mais aussi un malaise dans la profession.
Alors que Mediapart s’est demandé, ce lundi dans une émission spéciale, si l’on n’était pas en train d’avoir affaire à un « vrai » #metoodu cinéma français, le devenir des nouveaux films des deux cinéastes français mis en cause risque d’être compromis, apprend-on dans Le Monde : Belle de Benoît Jacquot est en postproduction. Et CE2 de Jacques Doillon, un long-métrage sur le harcèlement scolaire, est encore annoncé pour la fin du mois de mars.
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