Joaquin Phoenix a plongé dans l'alcoolisme à cause d'un film : "Je buvais, j'essayais de b*iser des gens, j'allais dans des clubs stupides"

Au casting du film "Les frères Sisters", sur France 3 ce lundi 9 octobre, Joaquin Phoenix s'investit à 100% dans ses rôles. Mais, comme beaucoup d'acteurs qui se donnent à fond, il en a gardé des séquelles. Ainsi, après avoir joué le chanteur, acteur et guitariste Johnny Cash dans "Walk The Line" (2006), le comédien est devenu dépendant à l'alcool et a dû suivre une cure de désintoxication.

BEVERLY HILLS, CALIFORNIA - FEBRUARY 09:  Joaquin Phoenix attends the 2020 Vanity Fair Oscar Party at Wallis Annenberg Center for the Performing Arts on February 09, 2020 in Beverly Hills, California. (Photo by Toni Anne Barson/WireImage)
Joaquin Phoenix a plongé dans l'alcoolisme à cause d'un film : "Je buvais, j'essayais de b*iser des gens, j'allais dans des clubs stupides". (Photo by Toni Anne Barson/WireImage)

Joaquin Phoenix a grandi dans une famille d'acteurs, aux États-Unis. C'est donc tout naturellement qu'il commence à jouer dans des séries, puis pour la première fois dans un film, "Cap sur les étoiles" (1986) à l'âge de 10 ans. Mais, c'est surtout à partir du milieu des années 2000 que l'acteur s'installe dans le métier et qu'il devient vraiment célèbre. Ainsi, il joue le rôle de la star de la country, Johnny Cash, dans "Walk the Line", sorti en 2006. Il s'investit alors beaucoup dans son personnage. Son interprétation lui aura d'ailleurs valu les éloges des critiques et des nominations à différents prix, notamment celui de meilleur acteur aux Oscars.

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"Il est si facile de boire un verre pour se sentir bien dans sa peau"

Mais malheureusement, tout comme Johnny Cash se débattait avec son addiction à la drogue et à l'alcool, Joaquin Phoenix a lui aussi plongé dans l'alcoolisme. Il explique être tombé dans la confusion et la solitude à la fin du tournage de "Walk the Line". "J'ai eu beaucoup de mal à quitter ce film", s'est souvenu l'acteur dans un entretien pour le New York Times, en 2005. "J'étais en colère, blessé et je me sentais abandonné. Je ne savais pas quoi faire. Pour jouer Cash, j'avais appris une toute nouvelle façon de fonctionner dans le monde, et soudain, je ne pouvais plus m'y fier. Vous entrez dans un espace où vous n'avez pas de routine, où vous ne savez pas ce que vous allez dire, et c'est comme si vous vous demandiez qui vous êtes. Qu'est-ce que tu es ? Il est si facile de boire un verre pour se sentir bien dans sa peau."

"C'est à ce moment-là que j'ai pris conscience de ma consommation d'alcool. Je ne buvais pas tous les jours, mais je n'avais rien d'autre à faire, rien qui puisse me retenir. Je m'appuyais sur l'alcool pour me sentir bien. C'était vraiment ça", a-t-il expliqué au magazine Time Out.

"La cure de désintox, c'est la meilleure chose que j'aie jamais faite"

Cette conduite a eu des conséquences concrètes sur son comportement et son rapport aux autres. "Je ne m'engageais pas dans le monde ou avec moi-même de la manière dont je le voulais. Je me comportais comme un idiot, je courais partout, je buvais, j'essayais de b*iser des gens, j'allais dans des clubs stupides", s'est-il remémoré dans une interview accordée à GQ.

Lors de sa période de débauche, l'acteur a même eu un accident de la route. Au volant de sa voiture, il fait un tonneau sur une route sinueuse de Los Angeles. Ensanglanté, meurtri et désorienté, l'artiste à raconté à GQ qu'il s'apprêtait à allumer une cigarette lorsqu'on a frappé à sa fenêtre et qu'une voix allemande lui a dit : "Détendez-vous". L'acteur a répondu qu'il était détendu et a baissé la vitre, mais la voix a répondu : "Non, vous ne l'êtes pas", soulignant qu'il était sur le point d'allumer une cigarette dans une voiture qui fuyait de l'essence. Joaquin Phoenix a réalisé seulement une fois après être sorti du véhicule que son "sauveur" était le réalisateur Werner Herzog.

Finalement, en avril 2005, Joaquin Phoenix s'est décidé à s'inscrire lui-même en cure de désintoxication, afin de prendre en main son addiction. Il a rejoint également la même année les Alcooliques Anonymes, assurant au New York Times : "C'est la meilleure chose que j'aie jamais faite."

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