JO de Paris : une prime journalière de 95 euros bruts proposée par la SNCF aux cheminots mobilisés

Cette proposition de la direction de la SNCF intervient au lendemain d’une grève très suivie en Île-de-France.

Une table ronde s’est tenue ce mercredi 22 mai avec les quatre organisations syndicales représentatives et en présence du PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou. (photo d’illustration)

JO DE PARIS - Une prime journalière de 95 euros bruts pour les cheminots qui travailleront pendant les Jeux olympiques et paralympiques, avec un plafond de 1 900 euros. Telle est la proposition de la direction de la SNCF soumise ce mercredi 22 mai aux syndicats, au lendemain d’une grève très suivie en Île-de-France.

Le projet d’accord, dont l’adoption est cruciale pour éviter un conflit social pendant la période des JO où 10 millions de spectateurs sont attendus dans les trains, est « ouvert à la signature des organisations syndicales jusqu’au mardi 4 juin », a annoncé la direction

« L’indemnité proposée est de 95 euros par jour travaillé durant les épreuves sportives pour les 50 000 cheminots mobilisés sur tout le territoire, quel que soit le métier », selon le communiqué de la SNCF. Le montant cumulé de ces indemnités sera toutefois « 1 900 euros maximum », a précisé la direction du groupe ferroviaire.

Sa proposition est la conclusion d’une table ronde « d’un peu plus de 4 heures » qui s’est tenue ce mercredi avec les quatre organisations syndicales représentatives (CGT Cheminots, UNSA Ferroviaire, SUD-Rail et CFDT Cheminots) et en présence du PDG Jean-Pierre Farandou.

« Nous sommes passés de 50 euros à 95 euros, donc il y a factuellement une avancée », s’est félicité auprès de l’AFP Thomas Cavel, secrétaire général CFDT-Cheminots, sans se prononcer sur l’issue de la consultation prévue des adhérents.

Le projet d’accord prévoit « la création de CDD et la possibilité de pérennisation des emplois précaires », a encore salué le représentant de la CFDT qui tient à ce que « les JO soient un levier de progrès social ». L’offre de la direction « contient des avancées que l’UNSA-Ferroviaire portait », a aussi salué son secrétaire général, Fabrice Charrière, contacté par l’AFP. « Notre bureau fédéral se positionnera avant le 4 juin sur la signature ou non de l’accord », a-t-il ajouté.

Cette ultime réunion de négociations se tenait au lendemain d’une grève très suivie en Île-de-France, destinée à peser sur les négociations dont la lenteur était dénoncée par certains syndicats.

Le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete s’est réjoui que la négociation « aboutisse ce soir à une proposition d’accord équilibrée pour reconnaître l’engagement exceptionnel attendu des cheminots pendant les JO », espérant une signature « d’une majorité - voire de l’ensemble - des syndicats ».

« Je n’en reste pas moins convaincu que la grève que nous avons connue hier (mardi) n’a en rien servi ce dénouement favorable. Et même qu’elle a desservi les intérêts et l’image de l’entreprise et de ses salariés auprès des Français », a ajouté le ministre, dans une déclaration à l’AFP.

La classe politique, notamment à droite et à l’extrême droite, avait dénoncé mardi une grève « insupportable », initiée par des « privilégiés », s’en prenant aux syndicats de la SNCF.

À la RATP, les négociations sont terminées depuis mi-mai. Les agents mobilisés toucheront en moyenne 1 000 euros brut par mois et la prime pourra aller jusqu’à 2 500 euros pour certains conducteurs de métro et de RER.

Contrairement à la Régie de transport parisienne, qui a négocié métier par métier, la SNCF défend avoir opté pour une prime unique commune à tous les agents « dans un souci d’équité ».

Les policiers et gendarmes travaillant en Île-de-France pendant les compétitions toucheront pour leur part 1 900 euros.

« Cet été, le niveau de trafic ferroviaire sera supérieur à celui d’un été normal (en moyenne +15 % en Île-de-France) », rappelle la SNCF. Le groupe public s’attend à transporter « 10 millions de spectateurs et jusqu’à 15 millions de visiteurs français et internationaux attendus », en mobilisant « 4 500 trains supplémentaires en Île-de-France, soit 300 trains de plus chaque jour ».

Par ailleurs « 370 TER supplémentaires » sont prévus « dans les villes hôtes (Bordeaux, Châteauroux, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Nice et Saint-Etienne) » ainsi qu’une adaptation des plans de transport des TGV et Intercités, selon la SNCF.

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