JO de Paris : la menace terroriste détaillée par Gérald Darmanin à quatre mois des Jeux

Gérald Darmanin, ici le 9 mars 2024, a détaillé la menace terroriste en France à l’approche des JO au « JDD ».
SAMEER AL-DOUMY / AFP Gérald Darmanin, ici le 9 mars 2024, a détaillé la menace terroriste en France à l’approche des JO au « JDD ».

TERRORISME - Il affirme consacrer « une demi-journée par jour » à la préparation des Jeux de Paris. À un peu plus de quatre mois de la cérémonie d’ouverture des JO, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a détaillé ce dimanche 10 mars dans Le Journal du dimanche l’état de la menace terroriste en France.

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Principalement inquiet face à l’islamisme radical, il a expliqué que sur les 20 000 personnes suivies par le renseignement français, « 5 000 peuvent passer à l’acte d’une manière ou d’une autre » et 800 sont suivies quotidiennement sur le territoire car elles « sont la première cible à l’approche des Jeux ».

Devant la commission des lois du Sénat le 5 mars, le ministre indiquait toutefois que « rien n’est aujourd’hui caractérisé ». « Al-Qaida et l’État islamique ont l’intention de le faire mais n’en ont pas les moyens à ce stade », avait-il ajouté.

Les CV des volontaires, agents de sécurité, personnels sont étudiés de près pour éviter une infiltration du mouvement terroriste dans l’organisation des JO. À ce stade, 89 000 criblages ont été réalisés sur le million nécessaires. Selon le JDD, il n’y a que 200 agents au Sneas (service national des enquêtes administratives de sécurité), chargé de faire ces vérifications. Ils seraient 150, selon franceinfo.

250 personnes déjà écartées des JO

Malgré tout, Gérald Darmanin se félicite : « Ce criblage est efficace, nous avons déjà écarté 250 personnes, dont six fichés S. » Reste à savoir comment venir à bout de cette tache d’ici au mois de juillet. « Avec une augmentation des effectifs, et le renfort de l’intelligence artificielle ! », veut croire le ministre de l’Intérieur.

« De toute façon, je veux être très clair : si les criblages ne sont pas faits, il n’y aura aucun badge d’accès », insiste-t-il. Quelques jours plus tôt, le préfet de police de Paris Laurent Nunez avait également indiqué que les profils des participants à la cérémonie d’ouverture seraient soumis à vérification, ainsi que tous les habitants qui ont vue sur la Seine. « C’est notre responsabilité, on doit s’assurer qu’il n’y a pas de risque d’attentat terroriste », expliquait-il.

Si la menace du terrorisme islamiste est la plus importante, les groupes d’ultradroite et d’ultragauche inquiètent aussi l’exécutif, tout comme une potentielle ingérence d’un État étranger en particulier la Russie.

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