JO de Paris 2024: "Il y a un truc à faire", Coulibaly est persuadé que l’équipe de France peut battre Team USA

Sa saison a brutalement pris fin début mars. Victime d’une fracture du poignet droit, Bilal Coulibaly a été privé des derniers matchs de Washington, qui a terminé avant-dernier de la Conférence Est avec un horrible bilan de 15 victoires et 67 défaites. Mais les mauvais résultats des Wizards n’ont pas terni ses bons débuts en NBA. L’arrière de 19 ans, vanté notamment pour ses qualités défensives, a disputé 63 matchs au sein d’une équipe en grande difficulté, avec 27 minutes de moyenne, 8,5 points, 4 rebonds, 1,7 passe.

"Je suis content de ce que j’ai fait. J’ai eu la chance de pouvoir m’exprimer. J’ai joué beaucoup de minutes quand même pour un rookie. C’était une bonne saison", a réagi Bilal Coulibaly ce lundi dans le Super Moscato Show. De passage à Paris, le natif des Hauts-de-Seine est venu dans nos locaux pour échanger avec Vincent Moscato et son équipe. L’occasion de donner des nouvelles de son poignet. "Il était cassé, là c’est déjà bien remis. Je suis censé reprendre la rééducation d’ici une semaine. Je vais vraiment reprendre le basket dans deux semaines. Et d’ici trois semaines, ça ira", a assuré celui qui a été drafté en septième position l’an passé par Indiana, avant d’être envoyé à Washington.

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Dans la capitale américaine, Bilal Coulibaly a rapidement trouvé ses marques, le temps de se familiariser avec son nouvel environnement et d’oser parler sans gêne en anglais. Désormais rompu aux habitudes de la NBA, il espère franchir un cap la saison prochaine. "Je cherche déjà à bien m’améliorer offensivement, à travailler mon dribble pour être beaucoup plus à l’aise, ma création de tir pour pouvoir me lever à tout moment, marquer quand je veux, avoir la balle en main souvent. Il faut que je gagne la confiance du coach", résume l’ancien espoir de Boulogne-Levallois, qui a grandi de quatre centimètres depuis son arrivée outre-Atlantique.

En attendant de retrouver l’élite du basket US, Bilal Coulibaly est maintenant tourné vers les Jeux olympiques de Paris 2024. Un événement auquel le gamin du 92, qui n’a encore jamais porter le maillot de l’équipe de France, entend bien participer. "J’espère déjà être au camp d’entraînement. Et en étant là-bas, je vais tout donner pour être pris. Oui, je compte vraiment faire ma place pour aller aux Jeux", confirme l’intéressé, qui a explosé sous les ordres de Vincent Collet chez les Metropolitans. Il est d’ailleurs en contact régulier avec le sélectionneur des Bleus: "Je parlais beaucoup avec lui pendant la saison. Il était content de ce que je faisais. Il m’a dit: ‘Continue à faire ce que tu fais et on verra ce qu’il t’attend’."

Très proche de Victor Wembanyama, avec qui il atteint la finale de Betclic Elite l’an passé sous le maillot des Mets (défaite contre Monaco), Bilal Coulibaly se réjouit de voir son pote des Yvelines (de six mois son aîné) faire autant de dégâts à San Antonio: "C’est quelqu’un avec qui je joue depuis tout petit. On se connaît très bien. C’est vraiment mon pote. Je suis content pour lui, parce qu’il le mérite vraiment. Il le prouve dans les stats, personne ne peut dire qu’il a fait une mauvaise saison."

S’il fait partie des douze Français appelés pour les JO de Paris, Bilal Coulibaly se présentera avec d’énormes ambitions à Villeneuve-d’Ascq (où se jouera la première partie du tournoi de basket), avant les grands frissons à l’Accor Arena de Bercy (où aura lieu la phase finale): "On a un gros potentiel. On a de plus en plus de joueurs NBA, des gros joueurs d’Euroligue, donc vraiment il y a un truc à faire".

Le joueur des Wizards est même persuadé que la France peut battre les États-Unis cet été, malgré la pléiade de stars qui composera l’équipe US, autour de LeBron James, Stephen Curry, Jayson Tatum, Kevin Durant ou Joël Embiid. "Si je pense qu’on va les battre? Oui. On a de très bons joueurs. Moi, je les connais les joueurs adverses. Evan (Fournier), Nicolas (Batum) les connaissent aussi. On a l’habitue au bout d’un moment. Ils ne me font pas peur? Non (…) Bien sûr, je leur dis. On en parle. On trash talk. Si je les croise cet été, on va s’en toucher deux mots (sourire)".

Article original publié sur RMC Sport