JO Paris 2024 : Sophie Binet met en garde sur la situation des hôpitaux cet été pendant les Jeux

Si des négociations ont été engagées depuis plusieurs mois dans différents secteurs pour parer à un conflit social dans la police, les transports et l’hôpital, le compte n’y est pas encore pour Sophie Binet.
Capture d’écran X Si des négociations ont été engagées depuis plusieurs mois dans différents secteurs pour parer à un conflit social dans la police, les transports et l’hôpital, le compte n’y est pas encore pour Sophie Binet.

JO PARIS 2024 - Les hôpitaux franciliens seront-ils en mesure d’« assurer un surcroît d’activité » non négligeable durant l’été ? C’est la question posée ce jeudi 7 mars par Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, alors que le syndicat annonce vouloir déposer prochainement des préavis de grève dans les trois fonctions publiques pour la période des Jeux olympiques.

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Car à un peu moins de cinq mois des Jeux Olympiques de Paris 2024, l’inquiétude est toujours très grande concernant le bon déroulement de l’événement, compte tenu de l’état du dialogue social en France. Pour Sophie Binet, qui a donc confirmé ces futurs préavis de grève, le sujet est même plus qu’inquiétant pour les hôpitaux.

« Moi ce que j’aimerais qu’on me pose comme question c’est : comment pensez-vous que les hôpitaux vont fonctionner pendant les JO ? Parce que ça fait des années que les soignants tirent la sonnette d’alarme », a répondu sur franceinfo la patronne de la CGT à une énième question sur ces préavis de grève annoncés pour la période du 26 juillet au 11 août.

« Il faut enfin que nos alertes soient entendues et que les Jeux soient préparés d’un point de vue social », avait d’ailleurs plaidé Sophie Binet quelques instants avant de se pencher sur le sujet du secteur hospitalier, déjà mis à mal l’été dernier (sans avoir à gérer des millions de visiteurs supplémentaires comme ce sera le cas cet été).

« On nous annonce un afflux avec des millions de visiteurs à Paris et il n’y a pas de moyens supplémentaires sur les hôpitaux franciliens (...) Ce que je dis c’est que la situation des hôpitaux est catastrophique, que les coupes budgétaires organisées par Bruno Le Maire dégradent encore la situation et que nous sommes très très inquiets pour cet été », a ajouté la secrétaire générale de la CGT.

« On ne pourra pas faire du chantage au personnel encore une fois en leur demandant encore de faire des heures supplémentaires et de remettre en cause leurs congés payés. Ils et elles sont épuisés et n’en peuvent plus », met également en garde Sophie Binet sur ce sujet épineux.

De nombreuses questions toujours sans réponses

Car au-delà des craintes pour le secteur hospitalier en région Île-de-France, la CGT espère que ces préavis de grève permettront au gouvernement de prendre des « mesures immédiatement pour assurer la réussite des Jeux ».

« Ça fait des mois qu’on répète la même chose et que tout le monde s’en fiche. Ça commence à être très fatigant », a poursuivi la numéro un de la CGT pour justifier ces dépôts de préavis de grève qui auront lieu début avril.

Évoquant ces Français qui « vont devoir travailler beaucoup plus que d’habitude avec des heures sup, des congés payés qu’ils ne pourront pas prendre », Sophie Binet s’interroge par exemple sur leurs « conditions sociales de travail » ou les conditions d’hébergement des « travailleurs et travailleuses qui devront venir en Île-de-France pour les JO ». Mais aussi sur la prise en charge des enfants de ces travailleurs en pleine période de vacances scolaires. « Quelles primes ils vont avoir ? », interroge encore la syndicaliste.

« Pour l’instant, il n’y a rien de cadré de ce côté », a-t-elle déploré, avant de demander l’organisation d’une réunion à Matignon sur « le défi social » des JO. Un discours de la patronne de la CGT qui tranche clairement avec celui de Tony Estanguet. Le président du comité d’organisation des JO de Paris milite en effet depuis fin février pour « une trêve » sociale pendant les JO.

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