JO de Paris 2024 : la SNCF signe un accord avec ses syndicats pour les primes des cheminots

La proposition faite par la direction de la SNCF concernant les primes JO a été acceptée par la majorité des syndicats, à l’exception de la CGT-Cheminots.

Un accord signé à 50 jours de l’ouverture des Jeux olympiques. L’accord proposé par la direction de la SNCF pour le versement d’une prime spécifique aux cheminots mobilisés pendant la période des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) a été validé ce mardi 4 juin, ont indiqué les syndicats.

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Si la CGT-Cheminots a rejeté la proposition de la direction, Sud-Rail, la CFDT-Cheminots et l’Unsa-Ferroviaire, avaient déjà indiqué leur intention de signer. Les trois syndicats forment ainsi une majorité suffisante pour valider l’accord.

La direction a proposé de verser une prime de 95 euros brut par jour aux cheminots qui travailleront pendant les Jeux olympiques et paralympiques, avec un plafond de 1 900 euros maximum.

L’accord est « équitable avec des mesures sociales et financières acceptables », a salué Sud-Rail dans un communiqué. La prime concernera environ 50 000 cheminots mobilisés partout où auront lieu des épreuves - en Île-de-France mais aussi à Châteauroux, Saint-Etienne ou encore Marseille - peu importe leur métier (agents de gare, maintenance, conducteurs…).

« Aucune profession ne touche plus qu’une autre à l’inverse de la RATP par exemple », a précisé Sud-Rail. « Après avoir unitairement signé l’accord sur les fins de carrière, les avancées obtenues dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques vont dans le sens d’apaiser le climat social au sein de la SNCF », a indiqué le syndicat.

Du côté de la CGT-Cheminots, syndicat numéro un mais pas majoritaire au sein du groupe public, les adhérents « se sont positionnés contre (l’accord) à une très large majorité », a indiqué à l’AFP son secrétaire général, Thierry Nier.

Cet accord majoritaire permet à la direction de la SNCF et son président Jean-Pierre Farandou de souffler à moins de deux mois des JO. La veille d’une réunion conclusive sur ces primes, une grève quasiment unitaire en Île-de-France avait paralysé le 21 mai les RER et trains de banlieue dans la région, afin de peser sur les négociations.

Cette grève « préventive » avait été dénoncée par la droite et le gouvernement, dont le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete pour qui ce mouvement « a desservi les intérêts et l’image de l’entreprise et de ses salariés auprès des Français ».

À la RATP, les négociations ont pris fin mi-mai et les agents mobilisés toucheront une prime de 1 000 euros brut en moyenne. Celle-ci sera différente selon les métiers puisque certains conducteurs de métros ou de RER pourront par exemple toucher jusqu’à 2 500 euros.

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