JO de Paris 2024 : la Seine, trop polluée, prive (encore) les nageurs français d’entraînement

La Seine, trop polluée, prive d’entraînement l’équipe de France de natation en eau libre, ce lundi 10 juin.
Tim Clayton - Corbis / Corbis via Getty Images La Seine, trop polluée, prive d’entraînement l’équipe de France de natation en eau libre, ce lundi 10 juin.

JO - Ce n’est pas un requin comme dans Sous la Seine sur Netflix, mais la pollution qui pose problème. L’entraînement de l’équipe de France de natation en eau libre, prévu lundi 10 juin, a été annulé à cause de la mauvaise qualité de l’eau du fleuve qui traverse Paris, a appris ce vendredi 7 juin la direction des Sports de Radio France. À moins de 50 jours des Jeux, ce énième contretemps donne des sueurs froides aux organisateurs des JO.

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En août dernier, l’épreuve test de natation en eau libre avait déjà été annulée en dernière minute. Et l’équipe de France avait prévu depuis plusieurs semaines la date du 10 juin pour s’adapter aux particularités de nager dans la Seine.

Débit « trop fort »

La météo est la grande responsable de la dégradation récurrente de la qualité des eaux fluviales. En effet, le mois mai a été très pluvieux, ce qui entraîne des débordements des égouts et une évacuation dans le fleuve du mélange d’eaux pluviales et usées. À cet aléa, s’ajoute celui du débit de la Seine qui serait trop important pour garantir la sécurité des nageurs, indique franceinfo.

La préfecture assure, elle, à l’AFP, que c’est à cause du débit trop fort que l’entraînement a été annulé. Il est actuellement de 349 mètres cubes par seconde, alors qu’il est attendu à 100 mètres cubes pour pouvoir y crawler cet été. Cela serait « dangereux » pour les nageurs, explique la préfecture.

Une installation « anti-débordement »

Concernant les débordements, le problème est censé être réglé grâce au dispositif du « bassin d’Austerlitz », inauguré début avril. Cette « cathédrale souterraine », creusée en sous-sol à côté du Jardin des plantes, peut recevoir jusqu’à 50 000 m3 d’eaux usées et pluviales de la capitale en cas de fortes pluies, soit l’équivalent de 20 piscines olympiques, selon la mairie de Paris. Ce dispositif est inscrit dans le Plan baignade, dans lequel les autorités ont investi environ 1,4 milliard d’euros pour permettre au grand public de plonger dès 2025 dans la Seine.

Si le jour-J des épreuves de natation en eau libre des Jeux olympiques, qui se déroulent samedi 3 et dimanche 4 août, les résultats des analyses sur la qualité de l’eau de la Seine ne sont pas dans les normes, les organisateurs devront décaler la compétition. Ce fleuve star des JO doit aussi accueillir la cérémonie d’ouverture le 26 juillet, et des épreuves de natation marathon et de triathlon.

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