JO de Paris 2024 : rugby à VII, water-polo, tennis de table… un début d’année faste pour le sport français

Que ce soit le tennis de table avec Félix Lebrun, le surf avec Johanne Defay ou le rugby à VII avec Antoine Dupont, le sport français connaît un début d’année faste. De bon augure à un peu plus de quatre mois des Jeux olympiques de Paris 2024.
Photos AFP / Montage Le HuffPost Que ce soit le tennis de table avec Félix Lebrun, le surf avec Johanne Defay ou le rugby à VII avec Antoine Dupont, le sport français connaît un début d’année faste. De bon augure à un peu plus de quatre mois des Jeux olympiques de Paris 2024.

JO DE PARIS 2024 - L’objectif a été suffisamment répété, martelé, ressassé et renouvelé : aux Jeux olympiques de l’été prochain, Emmanuel Macron et les officiels tricolores veulent voir l’équipe de France figurer dans le top 5 des médailles. Ce qui implique, si l’on se réfère aux précédents récents, de décrocher une cinquantaine de breloques dont une vingtaine en or.

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Comme Le HuffPost vous l’a expliqué, en se basant sur les résultats obtenus par les athlètes français et les équipes nationales en championnats du monde dans les différents sports et épreuves olympiques, ce but paraît atteignable. Dans ses vœux olympiques, le chef de l’État s’est d’ailleurs félicité de projections augurant des « meilleurs Jeux » pour la France depuis 1900.

Et au milieu de cet optimisme ambiant, force est de constater que le sport français connaît un début d’année faste. La preuve dans six disciplines où les équipes de France arrivent lancées à toute vitesse vers le grand rendez-vous estival.

· Antoine Dupont réussit son ballon (ovale) d’essai

Il doit être l’une des têtes d’affiche des Jeux parisiens, et le poids de cette mission ne semble pas l’écraser. Bien au contraire. Pour son deuxième tournoi avec l’équipe de France de rugby à VII, Antoine Dupont a mené ses troupes à la victoire à Los Angeles dimanche 3 mars. Un premier succès à ce niveau de compétition depuis près de 20 ans, et le second de l’histoire des Bleus du « Seven ».

Ainsi, après avoir déjà conduit les Bleus sur le podium la semaine précédente à Vancouver, celui qui est d’ordinaire capitaine des Français à XV, a parfaitement réussi son acclimatation dans sa nouvelle discipline. Et à grand renfort d’actions d’éclat, il permet désormais aux Bleus, seulement 7e à Rio en 2016 puis non-qualifiés pour Tokyo en 2021, de rêver à une première médaille olympique samedi 27 juillet.

· Les frères Lebrun portent le « ping » français

Eux aussi commencent à se faire un nom, et emmènent dans leur sillage tout un sport. Depuis quelques années, les frères Félix (17 ans) et Alexis Lebrun (20 ans) portent les espoirs du tennis de table français. Des attentes qu’ils sont en passe de satisfaire, venant tout juste de mener la France jusqu’en finale des Mondiaux. Fin février, les deux prodiges ont enchaîné les performances de haute volée, permettant même aux Bleus d’accrocher la Chine en finale, alors que celle-ci alignait les trois meilleurs joueurs mondiaux.

Et comme un bonheur ne vient jamais seul, les Français ont été imités par leurs compatriotes de l’équipe de France dames, qui ont pour leur part décroché une très belle médaille de bronze. Soit des niveaux de performance plus vus côté français depuis les années 1990. De quoi rêver encore un peu plus à une première médaille depuis le bronze du double messieurs à Sydney en 2000.

· Le water-polo, future place forte des sports co ?

Et si le rugby à VII ou le tennis de table français ont déjà fréquenté les podiums mondiaux par le passé, le water-polo, lui, vient de vivre une première historique sans même décrocher de médaille. Durant les Mondiaux de natation mi-février au Qatar, les Français ont atteint la demi-finale, accrochant les futurs champions du monde croates jusqu’aux tirs au but. Résultat : une 4e place jamais vue dans cette compétition.

Si les Bleues, qui participeront pour la toute première fois aux JO, n’afficheront pas forcément les mêmes ambitions que les garçons, le water-polo ambitionne désormais de conquérir une médaille olympique à domicile. La dernière fois que les poloïstes y sont parvenus, c’était il y a près d’un siècle, en 1928, lors des JO d’Amsterdam. Et leur seule médaille d’or ? Il y a pile 100 ans, déjà lors de Jeux olympiques organisés… à Paris.

· Une première historique pour les Bleues du foot

Autre sport et autre première. Alors qu’elles n’avaient jamais fait mieux qu’une quatrième place en Coupe du monde comme aux JO, les Bleues du football viennent de disputer leur première finale internationale. Sous la houlette d’Hervé Renard, Selma Bacha, Eugénie Le Sommer et leurs coéquipières sont ainsi montées sur leur premier podium, après leur défaite (2-0) contre l’Espagne en Ligue des Nations.

Un résultat qui n’a pas le prestige d’une finale à l’Euro ou dans un Mondial, mais qui dénote les progrès réalisés par les Françaises ces derniers mois, elles qui avaient aussi atteint les demi-finales de l’Euro en 2022. Reste désormais à mettre cette expérience à profit pour tirer leur épingle du jeu lors des JO.

· L’athlé tricolore à la relance

Après des Jeux 2021 conclus sur un bilan famélique d’une seule petite médaille (en argent sur le 4x400m hommes), l’athlétisme français veut se relancer à domicile. Et ce malgré les doutes sur la condition physique et même la présence de figures de proue comme Kevin Mayer et Renaud Lavillenie.

Et à ce petit jeu, plusieurs athlètes tricolores ont entamé le sprint final vers Paris de la meilleure des manières. On peut notamment citer les marathoniens Morhad Amdouni et Méline Rollin, qui ont tous les deux battu le record de France de la discipline mi-février. Ou Cyréna Samba-Mayela, médaillée d’argent dimanche 3 mars sur le 60 m haies des Mondiaux en salle de Glasgow après avoir battu son record de France sur la distance.

Également médaillé en Écosse mais en bronze, Just Kwaou-Mathey, spécialiste lui aussi des haies, espérait encore mieux. Ce qui dit beaucoup de sa motivation, dans une discipline où les espoirs bleus seront nombreux, avec aussi Wilhem Belocian et Sasha Zhoya.

· Le surf bleu prend la bonne vague

Si la tour qui doit permettre de juger les épreuves olympiques sur le spot de Teahupo’o finit un jour par prendre forme, la France alignera quatre surfeurs en Polynésie lors des JO. Un chiffre définitif depuis les Mondiaux qui se déroulaient à Porto Rico ce week-end, qui ont vu le champion du monde 2021, Joan Duru, valider son billet pour rejoindre Johanne Defay, Vahine Fierro et Kauli Vaast.

Et si quelques absents de marque étaient à déplorer, le beau résultat collectif de Français (Kauli Vaast 3e et Joan Duru 4e chez les hommes, Johanne Defay en bronze chez les femmes et une France 2e au classement des Nations derrière le Brésil) laisse entrevoir le meilleur pour l’été prochain.

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