JO de Paris 2024: rôle des gardiens, choix des porteurs, surprises au programme... Les coulisses du relais de la flamme olympique

La flamme olympique, enfin arrivée en France, a suscité un énorme engouement à Marseille avant de poursuivre son chemin. Grégory Murac, directeur général du relais de la flamme, invité du podcast Paris 2024, le grand défi, sur RMC, a ainsi raconté les coulisses de l'évènement.

A quoi servent les gardiens de la flamme?

"Les gardiens de la flamme, c'est une équipe en permanence de 11 personnes dont l'unique mission est de s'assurer que cette flamme ne s'éteigne pas. Ils sont présents à chaque début de segment pour allumer la torche du premier porteur de la flamme. Et on a ensuite un certain nombre d'officiers de sécurité qui sont autour du porteur pour éviter toute personne qui souhaiterait venir se saisir de la torche.

On a réalisé beaucoup de tests avec cette torche, elle résiste à 100 km/h de vent et à la pluie. On est très sereins. Mais si elle s'éteint, il y a des flammes de secours. Elles sont toutes l'émanation de la flamme originelle qui nous a été remise à Athènes par le comité grec olympique. La flamme originelle a fait des petits frères et des petites soeurs. Si la torche venait à s'éteindre, un gardien de la flamme descendrait du véhicule pour venir la rallumer."

Comment sont sélectionnés les porteurs?

"Les porteurs, ce n'est pas Paris 2024 qui les choisit tous. Paris 2024 en choisit 30%. Ensuite 30% sont choisis par les partenaires du relais, 30% par les partenaires des Jeux et 10% par les collectivités. Nous, Paris 2024, on a mis des critères de sélection qui correspondaient aux valeurs qu'on souhaitait transmettre avec ce relai. Donc des gens qui se sont illustrés dans le sport mais pas forcément que des athlètes: tout ce qui est l'encadrement associatif, tout ce qui permet que le sport vive au quotidien dans nos territoires. Il y a aussi des gens qui s'impliquent dans leur territoire. A travers ces critères, les gens ont candidaté, raconté leur histoire et chacun des sélectionneurs ensuite a fait sa sélection."

Comment sont encadrés les porteurs?

"Il y a un porteur et autour de lui il y a une bulle de sécurité qui nous accompagne durant l'intégralité du relais. L'objectif est qu'on ne porte pas atteinte à la flamme. Ensuite on a des équipes de coordination qui accueillent les porteurs de la flamme en amont du relais, qui les déposent sur la route, les récupèrent une fois qu'ils ont vécu leur expérience. Ça leur permet de partager avant le relais leur angoisse ou leur appréhension de ce moment, et après en général c'est beaucoup de joie de ces porteurs qui ont été acclamés par le public. Beaucoup nous disent que c'est une expérience incroyable."

Comment a réagi le public?

"Dès le prologue sur la première journée à Marseille, il y a eu un engouement populaire extrêmement fort autour du relais de la flamme. Je crois que les Marseillais se sont mobilisés autour de cette arrivée de la flamme. On est évidemment très contents que les Français accueillent la flamme et les Jeux olympiques de cette façon-là. (...) Il y a vraiment beaucoup de monde sur le bord de la route. C'est toujours difficile de donner des chiffres mais les gens viennent en masse sur tous les endroits."

Quelles surprises pour le reste du relais?

"Des surprises il y en a toujours. On a quelques relayeurs connus, même si c'est loin d'être la majorité. On parle de quelques centaines. Mais oui il y a aura des surprises dans les relayeurs connus, sportifs, gens des arts, etc. Mais les surprises seront surtout les lieux où on va les emmener et de toute façon, sur toutes les étapes, trois jours avant on divulguera quels sont les relayeurs.

Le relai de la flamme fait partie intégrante des Jeux olympiques. Je pense qu'on peut voir avec les centaines de milliers de personnes qu'il y avait à Marseille qu'il y a un fort intérêt pour les Jeux olympiques. Notre but est de pouvoir continuer à amener la flamme au plus près des Français, dans des territoires qui n'auront pas forcément l'occasion d'avoir des sites de compétitions."

Article original publié sur RMC Sport