JO de Paris 2024 : ping, badminton, voile… Le printemps faste des équipes de France
JO DE PARIS 2024 - À moins de quatre mois du début des Jeux olympiques, il y a ceux qui galèrent, à l’image de Kévin Mayer, inlassablement enquiquiné par des soucis de santé, ou de Kylian Mbappé, qui risque d’être privé de l’événement pour des raisons extra-sportives. Mais alors que l’équipe de France veut figurer dans le top 5 du classement des médailles lors de « ses » JO, d’autres champions connaissent un début d’année faste, qui laisse augurer du meilleur pour Paris-2024.
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Ainsi, comme avec les Bleus du rugby à VII ou une équipe de France de water-polo historique quelques semaines plus tôt, plusieurs sportifs français d’ordinaire peu mis en lumière ont brillé au cours du mois de mars, empochant des titres et réussissant des performances exceptionnelles.
· Un premier sacre mondial en 49er
Remporter une médaille d’or mondiale à quatre mois des Jeux olympiques, qui plus est dans un sport où la France n’avait jamais été titrée, est forcément de bon augure. Quand en plus l’équipe bleue devance des Néerlandais trois fois sacrés aux Mondiaux, cela en dit encore davantage sur la performance.
En l’occurrence, ce sont les deux trentenaires Erwan Fischer et Clément Péquin qui ont brillé de la sorte début mars, offrant à l’équipe de France son tout premier titre en 49er, un voilier de type dériveur manœuvré par un binôme, lors des Mondiaux de Lanzarote. Si l’on ajoute à cette performance la deuxième place obtenue à l’été 2023 lors du test event de Marseille (une répétition générale de l’épreuve olympique), le duo français ne pouvait rêver meilleure dynamique avant les JO.
D’autant qu’en obtenant ce titre mondial avant la décision du comité de sélection en charge de choisir l’équipage qui représentera la France aux JO, les deux hommes mettent à distance leurs rivaux Lucas Rual et Émile Amoros, qui composaient la paire bleue victorieuse aux championnats d’Europe l’an passé.
· Les kitesurfeurs français dominent l’Europe
Autre épreuve olympique de voile, mais même ciel bleu au-dessus de l’équipe de France. En kitefoil, une forme de kitesurf qui fera son apparition aux JO sous forme de course de vitesse, les Français ont survolé les championnats d’Europe disputés l’avant-dernier week-end de mars dans le sud-est de l’Espagne.
Chez les femmes, c’est évidemment la reine de la discipline qui l’a emporté. Déjà championne du monde 2023, victorieuse de la Coupe du monde la même année et vainqueure du test event de Marseille, Lauriane Nolot, 25 ans, a été sacrée. Et si elle fait figure d’immense favorite à l’unique qualification olympique, d’autres prétendantes sont au top-niveau : Jessie Kampman et Poema Newland ont accompagné leur compatriote sur la boîte pour un podium 100 % à Los Alcázares.
Chez les garçons pas de triplé, mais un magnifique sacre pour Axel Mazella, au CV pratiquement aussi impressionnant que sa consœur puisqu’il a également remporté le test event l’été dernier et terminé en bronze aux Mondiaux, ce qui lui permet de figurer en tête du classement mondial. Là encore, l’équipe de France est d’ailleurs prête à faire face à toute éventualité grâce aux belles sortie de Maxime Nocher, actuel 3e kitesurfeur mondial.
· Du jamais vu pour le badminton tricolore
Il n’y a pas qu’en voile que la lutte pour le sésame olympique fait rage. Et du côté du badminton, c’est peut-être encore pire puisque ce sont, chez les hommes, deux frères qui se disputent le ticket pour Paris. À savoir Toma Junior Popov et son petit frère Christo.
C’est ce dernier qui a tout particulièrement brillé en ce mois de mars. Alors que les deux hommes, qui seront selon toute vraisemblance alignés ensemble en double aux JO, doivent briller en individuel pour être retenus pour l’événement, il a tout d’abord remporté son premier titre sur le circuit mondial lors de l’Open d’Allemagne.
Et deux semaines plus tard, il a marqué les esprits en se hissant jusqu’en demi-finale du All England, le tournoi le plus prestigieux derrière les Mondiaux et les JO. Une première pour un joueur français (Hongyan Pi était allée jusqu’en finale chez les femmes en 2007). Et s’il s’est incliné face au numéro 5 mondial après avoir remporté le premier set, il a tout de même engrangé de précieux points dans la course à la qualification olympique et devance désormais assez largement son frère.
🥉 @popov_christo stoppé en demi-finale du #AllEngland
Malgré un excellent début de match, le Tricolore a craqué face au Champion d'Asie et n°5 mondial, @sinisukaanthony 🇮🇩 (21/19 5/21 11/21)
Grâce à son parcours, Christo prend une sérieuse option pour les Jeux de @Paris2024 🎯 pic.twitter.com/cq8NUu9dbC— FFBaD (@FFBaD) March 16, 2024
· Le « ping » toujours emmené par les frères Lebrun
Et puisque l’on parle de fratries, comment ne pas évoquer les frères Lebrun ? Essentiels dans la performance historique des Bleus, parvenus en finale des Mondiaux par équipes fin février, Alexis et Félix ont encore brillé en mars. À la manière de Christo Popov, le deuxième cité, 17 ans seulement, s’est hissé en demi-finale du Grand Smash de Singapour, qui fait partie des tournois les plus relevés du calendrier.
Lui aussi battu à ce stade de la compétition, il en a en revanche profité pour se hisser à la cinquième place mondiale, devant ainsi le troisième plus jeune joueur à parvenir aussi haut. Surtout, puisqu’il est désormais devancé par quatre joueurs chinois, mais qu’il n’y aura que deux représentants de chaque nation aux JO, il semble en position de s’assurer la tête de série numéro 3 à Paris, synonyme de tableau plus dégagé.
En revanche, une fois de plus, le jeune homme s’est incliné en finale des championnats de France face à son aîné Alexis, 20 ans et 22e joueur mondial. Une performance qui a poussé le grand frère, désormais triple tenant du titre national, à célébrer de manière on ne peut plus démonstrative, comme vous pouvez le voir ci-dessous. Mais preuve qu’il n’y a rien d’autre qu’une saine rivalité derrière tous ça, les deux frères ont écrasé la concurrence en double et triomphé ensemble. Encore un bon présage en vue des Jeux.
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