JO de Paris 2024: la mise au point d'Emmanuel Macron sur la question de la Russie aux Jeux

La France s’en remet à la décision du CIO concernant la présence des athlètes russes et biélorusses aux Jeux olympiques de Paris 2024, cet été (26 juillet-11 août). "La règle est simple: on co-invite avec le CIO et ce sont formellement les fédérations qui invitent leur chef d'Etat. Comme la Russie n’est pas invitée, c’est un décision de la famille olympique. Je me suis toujours tenu à cela parce que c’est une bonne règle", a estimé le président de la République Emmanuel Macron, ce lundi matin, dans le cadre de l’émission spéciale sur RMC et BFMTV, à l’occasion de la visite du chantier du Grand Palais qui accueillera les épreuves d’escrime et de taekwondo.

Emmanuel Macron: "Cette décision est à mes yeux proportionnée et juste"

Les tensions internationales, et la guerre qui fait rage en Ukraine depuis l’agression de la Russie en 2022, mettront à l’épreuve les Jeux olympiques de Paris, télescopés par la géopolitique à près de 100 jours de la cérémonie d'ouverture. Exclus du monde sportif avant d'être réintégrés progressivement, les athlètes russes et biélorusses seront autorisés à participer aux Jeux de Paris. Mais à certaines conditions seulement. Les athlètes concernés devront notamment s’aligner à titre individuel et concourir sous drapeau neutre. Les fédérations concernées puis le CIO devront également attester qu'ils n'ont pas "activement soutenu la guerre en Ukraine" et qu'ils ne sont pas sous contrat avec l'armée ou des agences de sécurité.

"La Russie a décidé d’une guerre d’agression qui dure depuis plus de deux ans. Cette décision a été prise, et elle est à mes yeux proportionnée et juste. Ce qu’on demande aux athlètes, c'est la décence, de ne pas tenir des propos qui sont irrespectueux de soutenir à un respect de l’adversaire, de ne pas faire de politique ou d'être agressif", a expliqué le président de la République. "L’olympisme permet de réconcilier des nations qui ne sont pas d’accord, sont en guerre, ont des sanctions les unes contre les autres, permettent à des athlètes de se réconcilier malgré cela. La fédération de Russie n’est pas invitée, son dirigeant ne peut pas être invité, mais les athlètes sans hymne sans drapeaux pourront concourir", a certifié le chef de l’Etat.

Article original publié sur RMC Sport