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Les JO de Paris 2024 sous la menace "crédible" d’un boycott de l’Ukraine

L’esprit olympique mis à mal par la guerre en Ukraine. Alors qu’il envisage le retour des athlètes russes et biélorusses aux prochains Jeux de Paris en 2024, le Comité International Olympique est pris à parti par l’Ukraine, qui menace de boycotter l’évènement.

Depuis le début de la guerre en Ukraine le 24 février dernier, la Russie et la Biélorussie ont été bannies de la plupart des événements sportifs mondiaux. Mais un an après, certaines organisations proposent de réintégrer leurs athlètes sous bannière neutre.

"Les Russes doivent participer exactement dans les mêmes conditions que tous les autres athlètes. Toutes les conditions et critères supplémentaires ne sont pas les bienvenus, en particulier ceux qui ont une composante politique absolument inacceptable pour le Mouvement olympique", a ainsi déclaré le chef du Comité Olympique russe, Stanislav Pozdniakov, mardi 31 janvier, cité par les agences de presse russes. "La Charte olympique stipule que tous les athlètes doivent participer sur un pied d'égalité."

Une situation inacceptable pour l’Ukraine. Le conseiller auprès du président ukrainien, Mikhaïlo Podolyak, a accusé le CIO d'être "un promoteur de la guerre, du meurtre et de la destruction".

Kyiv peut compter sur le soutien de plusieurs pays. La Pologne et les pays baltes menacent de boycotter les Jeux Olympiques aux côtés de l’Ukraine en cas de participation d’athlètes russes et biélorusses. Le Royaume-Uni et le Danemark ont également fustigé cette réintégration. Au total, près 40 pays pourraient rejoindre la contestation selon Kamil Bortniczuk, le Ministre polonais des Sports et du Tourisme.

Le Comité International Olympique se défend dans un communiqué: "La menace de boycott des Jeux Olympiques, que le Comité National Olympique ukrainien envisage actuellement, va à l'encontre des fondements du Mouvement Olympique et des principes qu'il représente. Un boycott est une violation de la Charte Olympique, qui oblige tous les Comités à "participer aux Jeux de l'Olympiade en envoyant des athlètes". Comme l'histoire l'a montré, les précédents boycotts n'ont pas atteint leurs objectifs politiques et n'ont servi qu'à punir les athlètes des Comités boycotteurs."

Un sujet qui place aussi la France, pays organisateur des prochains jeux Olympiques dans une position délicate. Le président Volodymyr Zelensky a exhorté à plusieurs reprises son homologue Emmanuel Macron à prendre position. La maire de Paris, Anne Hidalgo, s’est quant à elle prononcé en faveur de la participation des Russes et Biélorusses sous bannière neutre.