JO Paris 2024 : la mairie de Paris critique la volonté de réforme du gouvernement à l’approche des Jeux

Pour Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris, la stratégie du gouvernement sur ses désirs de réforme ne colle pas avec l’arrive imminente des JO en France.
DIMITAR DILKOFF / AFP Pour Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris, la stratégie du gouvernement sur ses désirs de réforme ne colle pas avec l’arrive imminente des JO en France.

JO PARIS 2024 - Des « ballons d’essais » qui vont à l’encontre de la bonne tenue de l’événement. Alors que les menaces de grève se font de plus en plus pressantes à l’approche du coup d’envoi des JO de Paris 2024, le premier adjoint à la mairie de Paris s’est permis de tacler les méthodes du gouvernement en matière de réforme ce vendredi 12 avril.

Pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, le gouvernement surveille aussi l’alimentation

En cause, selon l’élu Emmanuel Grégoire, « les sondes » lancées par l’exécutif sur plusieurs sujets de réforme comme l’assurance chômage ou la fonction publique, qui ont pour conséquences d’installer un climat délétère et contre-productif à l’approche des Jeux.

« Je ne suis pas sûr que dans un moment où le pays a besoin d’être mobilisé pour la bonne organisation des JO, il soit judicieux de faire des ballons d’essais dans tous les sens sur les réformes dont a besoin notre pays », a-t-il exprimé lors d’une conférence de presse sur les préavis de grève déposés notamment par la CGT qui doivent couvrir les périodes de compétition olympique : du 26 juillet au 11 août et du 28 août au 8 septembre.

Évoquant le « potentiel anxiogène que cela peut générer », Emmanuel Grégoire préfère mettre l’accent sur « la phase de ’JO mania’ » qu’il sent (enfin) arriver « après des mois d’interrogations, d’inquiétudes » autour de l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques en France.

Deux réformes délicates

Son adjoint aux sports et aux JO, Pierre Rabadan abonde en ce sens, estimant qu’il est temps de « préparer la fête dans les esprits ». Il remarque d’ailleurs l’enthousiasme grandissant des habitants de la capitale « depuis un mois et demi » lors des réunions en lien avec cet événement mondial.

Il est vrai que depuis le début du mois de mars, le gouvernement avance ses pions sur plusieurs sujets délicats, à commencer par celui d’une réforme de l’assurance chômage dès l’année 2024. Le but étant de restreindre les conditions d’indemnisation des demandeurs d’emploi pour répondre au besoin urgent de rétablir les finances publiques. Une idée qui est encore loin de convaincre l’ensemble de l’hémicycle, ainsi que les principaux concernés.

Même chose sur le sujet sensible du temps de travail et des licenciements dans la fonction publique, où le gouvernement a durci son discours ces dernières semaines. De quoi réjouir le Medef, mais pas les syndicats qui s’insurgent contre la volonté du ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini., qui souhaite « lever le tabou du licenciement » des fonctionnaires en lançant une large concertation avec les syndicats et les employeurs.

À voir également sur Le HuffPost :

JO de Paris 2024 : face aux réquisitions de logements, ces étudiants dénoncent le « mépris » du Crous

Déficit public : Agences de notation, JO… Attal et le gouvernement face au casse-tête du calendrier des économies