JO de Paris 2024 : Kevin Mayer au bord des larmes en validant (presque) sa présence cet été

Après sa performance à la perche aux  championnats d’Europe, Kevin Mayer reste dans la course pour la qualification au décathlon des Jeux de Paris 2024.
capture d’écran France 3 Après sa performance à la perche aux championnats d’Europe, Kevin Mayer reste dans la course pour la qualification au décathlon des Jeux de Paris 2024.

JO - Le plus dur est fait ! Ce mardi 11 juin, lors des championnats d’Europe d’athlétisme à Rome, Kevin Mayer est resté de justesse, mais probablement pour de bon, dans la course à la qualification pour le décathlon des Jeux olympiques de Paris 2024.

Championnats d’Europe d’athlétisme : Makenson Gletty réalise un temps incroyable, obligé de recourir seul

Le double champion du monde (2017 et 2022) et double médaillé d’argent olympique (2016 et 2021) a pourtant souffert lors de l’épreuve de perche, la huitième de cette épreuve qui en compte dix. Alors qu’il n’a toujours pas réussi les minimas olympiques, Kevin Mayer s’est retrouvé au bord du zéro pointé après deux échecs à sa première barre, placée à 5 mètres. Un troisième et les minima olympiques se seraient envolés. Mais le décathlonien est resté dans le concours à sa dernière chance, avant de grimper de manière convaincante jusqu’à 5,30 m.

Le saut qui le propulse aux Jeux

Comme vous pouvez le voir et l’entendre dans la séquence ci-dessous, Kevin Mayer était très ému d’avoir réussi à franchir cette barre et voir ses chances d’épingler un dossard aux JO début août se rapprocher. Et pour cause : il ne lui reste plus désormais que le lancer du javelot et le 1500 mètres à disputer, soit deux épreuves sur lesquelles il devrait, en toute vraisemblance, marquer des points quoi qu’il arrive.

« Ce saut réussi m’assure les Jeux », a-t-il d’ailleurs confirmé à nos confrères de France télévisions. « C’est un soulagement. Ne pas pouvoir sortir de chez moi sans qu’on me demande si je suis qualifié, c’est une pression que je n’arrive pas à gérer », a-t-il ajouté, le visage rougi par l’effort et l’émotion. Et de promettre à ses supporters : « On va se faire plaiz à Paris ! ».

« Je n’ai jamais eu autant d’émotions. Ça fait un an que la pression de la “qualif” pour les JO est trois fois plus grande que celle d’une médaille aux Jeux… Là, je sais que si je fais un petit “jav” (javelot) et un petit 1 500 m, je suis qualifié : ne plus avoir ce poids sur les épaules, c’est pfff… », a-t-il poursuivi.

De fait, sa performance à la perche, la meilleure du plateau, le replace confortablement sur les rails des minimas olympiques, fixés à 8 460 points, son objectif numéro 1 de la compétition européenne, bien plus que la médaille. Après huit des dix épreuves dans le décathlon romain, Kevin Mayer totalise 7 011 points et pointe au cinquième rang provisoire.

Fréquemment embêté par des blessures, le Français de 32 ans n’est plus allé au bout des dix épreuves du décathlon depuis juillet 2022 à Eugene (États-Unis), quand il a conquis son deuxième titre mondial. Le sort de Kevin Mayer pour les Jeux sera définitivement fixé à 22 h 25 ce mardi soir, au terme du 1 500 m. Avec, possiblement, un podium pour l’autre décathlonien français du moment, Makenson Gletty, qui enchaîne les records personnels depuis le début de l’épreuve, ce lundi 10 juin.

À voir également sur Le HuffPost :

Activité physique et sédentarité : Santé Publique France révèle des chiffres inquiétants

Élections législatives : entre JO et vacances, ces maires alertent sur les « difficultés d’organisation » du scrutin