JO de Paris 2024: Jul, les raisons d'un choix très commenté
Le choix de Jul fait l'unanimité à Marseille. Encore ce jeudi soir, dans le moment festif après le premier jour du relais de la flamme, les Marseillais croisés étaient unanimes sur ce sujet, en particulier la jeune génération. Les réseaux sociaux, eux, n'ont pas loupé le célèbre marseillais. "Un rappeur qui parle à la jeunesse et pas seulement de Marseille, il remplit un stade de France en moins de cinq minutes", rappelle un conseiller ministériel lancé à ce sujet et qui ne comprend pas les critiques.
C'est d'ailleurs l'objectif du COJO de parler à la jeunesse française avec ce choix. L'idée de la surprise a aussi été subtilement menée par le comité d'organisation de Paris 2024. Même la ministre des Sports s'est prêtée au jeu lors de différentes interviews en maintenant le suspense autour de ce premier choix. Et pour cause: si elle avait échangé avec Tony Estanguet sur les relayeurs marseillais, notamment le relais collectif européen, Jul a été une surprise pour Amélie Oudéa-Castéra. Une ministre qui ne cherche pas spécifiquement à tout connaître à l'avance sur les choix du comité d'organisation. Un cercle très restreint était en revanche au courant, dont le prédisent de la République, qui l'avait approuvé.
"Il fallait un ex-joueur de l'OM pour ce moment, Boli était parfait"
"Il faut bien reconnaître qu'on a conservé la surprise", sourit un cadre de l'organisation croisé ce soir à Marseille. Avant d'ajouter : "Et en plus d'avoir un choix judicieux et médiatique, les deux jours de lancement à Marseille se sont parfaitement déroulés." Toutes les personnes proches de ce dossier rappellent le nombre de disques vendus par le rappeur et la puissance de Jul auprès de la jeunesse. Une partie importante du projet de Paris 2024 qui mise aussi sur un côté populaire.
Mais le fait de ne pas choisir un sportif pour allumer la flamme crispe quand même quelques représentants politiques, à l'image de Renaud Muselier. "Il fallait un ex-joueur de l'OM pour ce moment, Boli était parfait", poursuit une représentante politique marseillaise qui préfère ne pas alimenter publiquement le débat.
Pour ceux qui attendaient Zinédine Zidane sur le Vieux-Port, Samia Ghali tempère et rappelle qu'il reste encore "beaucoup d'étapes" avant Paris. Dont une à Cannes dans quelques semaines, lieu de ses débuts chez les professionnels. Enfin, pour la décision du (ou des) derniers relayeurs lors de l'étape du 26 juillet, le choix final reviendra une nouvelle fois à Tony Estanguet, le patron du comité d'organisation. La tâche s'annonce difficile.