JO de Paris 2024 : les grandes étapes qui attendent la flamme olympique, de la Grèce aux Tuileries

JO DE PARIS 2024 - C’est un symbole qui renvoie à l’inspiration antique des Jeux olympiques. Ce mardi 16 avril, à 101 jours de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024, la flamme olympique sera allumée comme de coutume à Olympie, en Grèce. La torche dont le premier porteur sera le Grec Stéfanos Ntoúskos, champion olympique d’aviron en 2021, parcourra ensuite les mers et les océans jusqu’à arriver à Paris.

Voici à quoi ressemble la flamme olympique des JO de Paris 2024

Un périple, dont le parcours complet est visible dans la vidéo en tête d’article, préparé de longue date et qui mettra à contribution nombre de personnalités ainsi qu’une sécurité maximale, sorte de ballet incessant rythmant les dernières semaines qui nous séparent du début des Jeux.

Le HuffPost fait le point sur ce qui attend la flamme d’ici à la date fatidique du 26 juillet.

· 16 avril : la cérémonie traditionnelle à Olympie

C’est à l’occasion des Jeux de Berlin, en 1936, qu’un membre du Comité olympique a eu l’idée de rappeler les racines antiques des Jeux et l’époque où des cités grecques s’affrontaient tous les quatre ans dans des joutes sportives. Voilà l’acte de naissance de l’un des moments les plus kitsch de l’olympiade : des jeunes femmes en toge se prêtant à un jeu de rôle suggérant un rituel à Héra et Apollon et allumant un flambeau grâce aux rayons du soleil.

Avant les Jeux de Tokyo en 2021, c’est l’actrice grecque Xanthi Georgiou qui avait allumé la flamme olympique à Olympie.
LOUISA GOULIAMAKI / AFP Avant les Jeux de Tokyo en 2021, c’est l’actrice grecque Xanthi Georgiou qui avait allumé la flamme olympique à Olympie.

L’occasion surtout de symboliser le message emblématique des JO : la paix et la concorde entre les peuples, imagées par la branche d’olivier qui accompagne la flamme dans le stade antique d’Olympie.

Au terme de cette cérémonie symbolique, le tout premier porteur de la flamme sera le champion d’aviron grec Stefanos Ntouskos, médaillé d’or à Tokyo en 2021, qui la transmettra ensuite à Laure Manadou, première relayeuse française. Dans la foulée, le flambeau sera transporté aux quatre coins du pays de naissance des JO et jusqu’au stade Panathénaïque d’Athènes, où eurent lieu les tout premiers Jeux modernes, en 1896, à l’initiative du baron Pierre de Coubertin.

C’est dans cette immense arène que le président du Comité olympique grec transmettra la flamme à aux organisateurs des Jeux parisiens.

· 27 avril : la flamme à bord du Belém

Une fois réceptionnée par le Comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo), la flamme sera embarquée à bord du Belém. Avec là encore un symbole puisque le plus vieux trois-mâts français encore utilisé a été mis à l’eau en 1896, l’année de la naissance des JO modernes. Et le navire est français est totem régulièrement ressorti pour de grandes occasions, à l’image du centenaire de la statue de la Liberté en 1986 ou du Jubilé de diamant de la reine Elizabeth II en 2012.

Au terme d’une navigation d’une dizaine de jours en Méditerranée, la flamme est enfin attendue en France début mai.

· 8 mai : Marseille s’enflamme avant la France

C’est à Marseille que le symbole de l’esprit olympique retrouvera en premier l’Hexagone. Avec cette fois une célébration de l’identité grecque de la deuxième ville de France, fondée à l’origine comme colonie hellène. Un site où se tiendront aussi plusieurs épreuves olympiques durant la quinzaine, avec notamment les différents sports de voile et plusieurs matches de football. Au terme d’une journée marquée par de nombreuses animations, notamment un concert des rappeurs Soprano et Alonzo, une vasque doit ensuite être allumée. Reste néanmoins à savoir qui sera le tout premier porteur du flambeau sur le sol français…

D’autant que cette arrivée à Marseille de la flamme olympique marquera le début d’une nouvelle étape majeure de son parcours. Dès le 9 mai, après avoir été transportée dans divers sites emblématiques de la cité phocéenne, elle sera au cœur d’un voyage qui la verra traverser l’ensemble du territoire français ou presque, en passant d’un porteur à l’autre. Au programme de ses premières semaines de pérégrinations : la flamme parcourra par exemple le Var le 10 mai, la Corse quatre jours plus tard, le Gers le 18 puis le Calvados le 30.

· 7 juin : direction les Outre-mer

Après avoir visité une trentaine de départements depuis son arrivée à Marseille, la flamme s’arrêtera à Brest, dans le Finistère, le 7 juin. L’occasion pour elle de reprendre la mer ou plutôt les océans puisqu’elle doit y être embarquée sur le Maxi Banque Populaire XI, un trimaran géant destiné à la course au large.

À bord, elle se trouvera en compagnie des skippeurs Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse, mais aussi de l’ancienne athlète Marie-José Pérec, de l’ex-miss France Marine Lorphelin, du chef cuisinier Hugo Roellinger et du dramaturge Alexis Michalik. Ensemble, ils lui permettront de franchir l’Atlantique et de gagner les territoires d’Outre-mer. Ainsi, la flamme partie de Bretagne doit arriver le 15 juin en Guadeloupe.

Une seconde traversée jusqu’en Martinique mettra, elle, à l’honneur des gloires du sport ultramarin : l’escrimeuse française la plus médaillée Laura Flessel, la nageuse martiniquaise Coralie Balmy, le surfeur guadeloupéen Thomas Debierre et le skippeur Keni Piperol. Et le temps de ces deux navigations, des célébrations sont aussi prévues dans d’autres territoires. En Guyane, en Nouvelle-Calédonie, à la Réunion et en Polynésie française, des lanternes transportant des flammèches du flambeau d’origine l’apporteront un peu sur place.

· 14 juillet : la flamme arrive à Paris

Après avoir repris son parcours dès le 18 juin à Nice, avec comme chaque soir un allumage de chaudron dans un lieu symbolique, la flamme fera une première escale dans la capitale le 14 juillet, après avoir notamment traversé Lille le 3 juillet, Le Havre le 5 et Orléans le 10.

Dans la capitale, à l’occasion de la fête nationale, la flamme sera notamment exposée dans des lieux importants, pour les JO mais pas seulement. Elle passera devant l’Olympia, dans les allées du jardin du Luxembourg et dans la cour carrée du Louvre avant de passer une nuit place de l’Hôtel de ville. Le lendemain, elle verra l’Insep où sont polis les diamants du sport français, mais aussi Montmartre, l’Arc de Triomphe ou le parc des Buttes Chaumont.

· 26 juillet : le début d’un séjour aux Tuileries ?

Les jours suivant, le précieux flambeau ne s’éloignera plus très loin de la capitale. Il visitera seulement des départements proches de Paris : l’Aisne, l’Oise puis tous ceux d’Île-de-France au rythme d’un par jour entre le 19 et le 25 juillet, en terminant par la Seine-Saint-Denis, où se dérouleront nombre d’épreuves.

Le 26, enfin, la flamme olympique s’installera définitivement à Paris au terme de la cérémonie d’ouverture voulue grandiose et ouverte sur la Seine par le metteur en scène Thomas Jolly. Et si la rumeur d’une vasque installée pour la quinzaine dans le jardin des Tuileries, au cœur de la capitale, a longtemps été évoquée, Tony Estanguet, le patron du Cojo, a refusé de confirmer lors d’une conférence de presse mercredi 10 avril. Saluant une « belle tentative » de la part du journaliste qui l’interrogeait, il a lancé un « Rendez-vous le 26 juillet » mystérieux.

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