JO de Paris 2024 : les forces et les faiblesses du sport français à 9 mois du début des Jeux

Aux JO de Tokyo, en 2021, le judo français avait été l’une des forces motrices de la délégation bleue, avec notamment un titre dans l’épreuve mixte par équipes. À Paris en 2024, les judokas voudront faire encore mieux et emmener tous les sports avec eux (photo prise en août 2021 à Paris).
STEPHANE DE SAKUTIN / AFP Aux JO de Tokyo, en 2021, le judo français avait été l’une des forces motrices de la délégation bleue, avec notamment un titre dans l’épreuve mixte par équipes. À Paris en 2024, les judokas voudront faire encore mieux et emmener tous les sports avec eux (photo prise en août 2021 à Paris).

JEUX OLYMPIQUES DE PARIS 2024 - Le 26 juillet 2024, le monde entier aura les yeux rivés sur Paris et la cérémonie d’ouverture de JO. Et dès le lendemain, les premières médailles olympiques seront distribuées, consécration d’une vie pour des athlètes souvent peu médiatisés tout au long de l’année. À neuf mois de ce coup d’envoi, en se fiant aux résultats obtenus par les équipes de France et les athlètes tricolores dans les différents Mondiaux, la France peut envisager décrocher une soixantaine de médailles dont une douzaine en or.

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C’est la conclusion à laquelle est arrivé Le HuffPost, en étudiant les médailles mondiales obtenues dans les disciplines au programme des Jeux olympiques de Paris. Comme vous pouvez le voir ci-dessous, sur la base des résultats obtenus en 2023 (et très occasionnellement en 2022) dans l’ensemble des épreuves olympiques, la France est la 7e nation mondiale avec 13 médailles d’or, devançant l’Allemagne ou l’Italie par exemple, mais se classant derrière les Pays-Bas, l’Australie ou le Japon.

Un résultat qui illustre bien les forces et les faiblesses des Bleus, à neuf mois de l’échéance olympique. Avec huit médailles mondiales dont deux titres pour les tauliers Teddy Riner et Clarisse Agbégnénou, le judo joue parfaitement son rôle de force motrice. Même chose pour les différentes disciplines du cyclisme, où Pauline Ferrand-Prévot en VTT et un triplé masculin en BMX racing sont l’illustration de « super mondiaux » réussis cet été à Glasgow.

Places fortes et promesses

Du côté des réussites, on peut aussi évoquer des escrimeurs toujours au niveau (six médailles dont un titre pour Marie-Florence Candassamy en fleuret), des triathlètes dominants (quatre médailles alors même que le relais mixte a zappé les Mondiaux où il était quadruple tenant du titre) ou encore la natation qui voit en Léon Marchand (triple médaillé d’or à Fukuoka fin juillet) un phénomène capable de ramener plusieurs titres.

Et il y a les motifs d’espoir : la progression fulgurante des frères Lebrun en tennis de table, la première médaille par équipes de la gymnastique depuis 1950, les performances répétées des Bleues du basket 3x3, la constance du handball français au plus haut niveau…

Reste que si la septième place virtuelle des Français est (légèrement) en deçà des objectifs de top 5 fixés par les responsables politiques, (Emmanuel Macron et la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra en tête), c’est parce qu’il n’y a pas eu que des succès pour le sport tricolore ces derniers mois.

Ainsi, plusieurs disciplines olympiques où la France a historiquement l’habitude de briller, à l’image de l’aviron, n’ont pas apporté la moindre médaille mondiale aux Bleus cette année. Même défaillance du côté de certains sports collectifs comme le basket (élimination dès le premier tour au Mondial pour les hommes, en quart pour les femmes en 2022) ou le volley, où les hommes sont sortis en quart de finale dans la foulée de leur titre olympique de Tokyo. Quant à l’athlétisme, le forfait de Kevin Mayer sur le décathlon de Budapest et le recul de Renaud Lavillenie dans la hiérarchie à la perche privent les Français de leurs meilleures chances de briller.

Une formule pour transformer le métal en or ?

Et ce sont d’ailleurs ces déceptions qui expliquent le positionnement de la France dans la hiérarchie mondiale. Car dans le même temps, d’autres nations ont su maximiser leur potentiel. On pense évidemment aux Pays-Bas, qui sont parvenus à empocher cinq titres et un total de huit médailles en aviron pendant que les Bleus réalisaient leur zéro pointé. Ou à l’Australie et ses douze médailles d’or mondiales dans les seules disciplines aquatiques que sont la natation et le plongeon, soit pratiquement le total français tous sports confondus.

Si la France est capable de briller sur tous les terrains (57 médailles au total, soit le cinquième total mondial), elle convertit moins les podiums en or que ses rivaux. Sur ses 58 médailles mondiales, la Grande-Bretagne affiche 24 titres mondiaux, soit presque deux fois plus de réussite que les Bleus. Et les Pays-Bas, eux, réussissent à gagner 16 titres sur un total de « seulement » 35 médailles.

S’inscrivent aussi dans ce cadre la razzia italienne en escrime (quatre titres dont deux victoires en finale sur la France), les trois défaites françaises contre des combattants japonais en finale des Mondiaux de judo, ou des boxeurs ouzbèkes poussés par leur public lors des championnats du monde à domicile où ils ont remporté quatre titres. Un avantage dont bénéficieront à leur tour les Français l’été prochain à Paris…

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