JO de Paris 2024: pour Estelle Mossely, "tous les feux sont au vert"

Estelle Mossely, c’est la deuxième fois que vous organisez un gala ici au Forum des Halles. Avez-vous le sentiment de devenir petit à petit une meilleure promotrice?

Oui, on cherche toujours comment faire mieux, attirer plus de monde vers la boxe. C’est l’envie que j’ai : attirer des gens qui ne connaissent pas ce sport. J’ai envie de leur montrer que c’est un beau sport, agréable à regarder et leur faire comprendre. Ce gala est sur un format olympique (des combats quatre jours sur cinq). Je voulais passer sur ce format parce que c’est ce qui nous attend aux JO.

Vous avez l’espoir d’avoir des spectateurs ce week-end qui reviendront dans un mois aux JO?

Complètement. Pas mal de monde va venir, va commencer à s’intéresser, ça c’est bien. Sofiane Oumiha et moi boxons. Nous serons aussi aux JO. Mon adversaire algérienne est qualifiée pour les JO aussi. Ca peut être un combat potentiel à Paris 2024.

C’est l’occasion de vous rapprocher du public. Dans cette période vous êtes plutôt en stage d’habitude. Vous devenez concrets si près des JO...

C’est agréable d’avoir ce temps, qui sera moins fort que ce que l’on va vivre aux JO. C’est aisé d’échanger, de faire des selfies. En étalant sur 4 soirées, il y a davantage de possibilités. Le Westfield Forum des Halles est un lieu de passage, il y a beaucoup de monde, de tous milieux différents. C’est la meilleure façon pour moi de toucher le plus de monde possible.

Ce gala est aussi important pour vous afin d’engranger des matches. Vous n’avez plus combattu en tournoi depuis 2023...

Oui. Sportivement parlant c’était indispensable. Je voulais faire une compétition. Je n’ai pas pu en faire à l’international à cause de ma blessure (au nez). C’était le seul moment où je pouvais placer un tournoi. Il n’y avait pas forcément de date à l’international alors j’ai pris les devants. J’ai sollicité les différents acteurs pour que l’on puisse le faire. Mercredi ça faisait plus d’un an que je n’avais pas boxé. Il fallait retrouver ses repères sur le ring. La compétition c’est vraiment différent. Il y a tout un tas de paramètres auxquels je dois me réhabituer. Cette compétition est là pour ça.

L’objectif est avant tout de montrer vos 100% du moment?

Il faut se mettre dans une condition un peu olympique. Le niveau de mon adversaire avant-hier était un peu en-dessous mais il faut puiser au fond de soi. J’y suis allée. Il faut se mettre dans le rouge niveau condition physique. Aux JO il faudra tout donner, notamment sur les deux premiers rounds, pour se mettre à l’abri de toute décision. C’est ce à quoi je vais penser ce week-end.

Il reste 49 jours avant les JO. Chaque matin vous regardez le compteur des jours se rapprocher des JO?

J’essaie de ne plus le regarder, ça passe trop vite. On est dedans. Après cette compétition ce sera ma seule semaine off. Ensuite, on part en Turquie avec l’équipe puis à Vittel. Il y aura peut-être trois-quatre jours à la maison entre les deux et après. La maison c’est fini. C’est pour ça que ça fait plaisir de boxer à Paris. C’était l’opportunité idéale de boxer à la maison.

Avez-vous rattrapé le retard causé par votre blessure au nez?

Oui j’ai rattrapé le retard. Cette blessure était importante. Il fallait aussi que je passe le cap du premier combat pour se dire que la blessure est derrière moi. Il y a toujours l’appréhension de se dire que c’est mort si on se blesse maintenant. J’ai testé en Thaïlande sans le casque à barre. Nickel. Il n’y eu aucune douleur. Ca tranquillise. Tous les feux sont au vert. On peut continuer la préparation. Il faut rester focus . Les JO c’est un événement qui mobilise vraiment tout.

La semaine prochaine, on connaitra la liste des candidats pour être porte-drapeau lors de la cérémonie d’ouverture des JO. Vous en serez?

Oui. Je suis la candidate de la FF Boxe avec Sofiane Oumiha. J’espère que ça le fera. Ca serait un plaisir pour moi d’être porte-drapeau. Ces JO à Paris seront les derniers pour moi après je repars dans le monde pro et je ne reviendrai plus. Ca prendrait tout son sens de porter le drapeau, de partager de montrer la richesse, la diversité de l’équipe de France. Comme ce que je fais ici. On veut ramener des médailles, on a travaillé tellement dur. C’est l’état d’esprit que j’ai. J’ai travaillé tellement dur que je ne veux rien regretter et c’est l’état d’esprit que je veux insuffler.

Article original publié sur RMC Sport