JO de Paris 2024: les entreprises de sécurité privée se préparent pour le grand rendez-vous de l’été

A moins de cent jours des Jeux olympiques de Paris 2024, la sécurité privée se prépare afin de sécuriser l’évènement. Près de 12.000 agents ont déjà été embauchés mais les attentes de Paris 2024 se situent autour de 18.000 agents par jour, avec des pics à 22.000 attendus. L’accent est avant tout mis sur la formation. Près de 20.000 personnes ont été formées et l’objectif d’ici la cérémonie d’ouverture est d’atteindre les 25.000. Une réunion s’est tenue ce lundi entre l’État et ses services, dont France Travail, et environ 80 entreprises de sécurité privée qui ont été sélectionnées par Paris 2024. "Nous sommes dans les temps, assure Marc Guillaume, le Préfet de la région Île-de-France. Il y aura suffisamment de personnes formées. L’État avait annoncé qu’il engagerait 46 millions d’euros pour former 20.000 agents. Il y aura des financements complémentaires."

Les entreprises attendent désormais de trouver les bons candidats. France Travail met en place des "job dating" pour faciliter les rencontres entre candidats et employeurs. "En ce moment, on a un vrai programme de rencontre entre les employeurs, les personnes en recherche d’emploi, les étudiants mais aussi quelques retraités, explique Nadine Crinier, directrice régionale Île-de-France de France Travail. On sait qu’il y a un nombre très faible de femmes. A peine 10%. Notre volonté est d’en former et aujourd’hui elles représentent 30% des 20.000 personnes formées."

"Une attractivité beaucoup plus forte de la filière"

Les acteurs sont relativement confiants pour arriver à remplir les attentes de Paris 2024 concernant les besoins en sécurité privée. Elles seront présentes avant les stades pour les palpations de sécurité, l’accueil puis à l’intérieur des enceintes dans les zones spectateurs mais aussi vestiaires, zone compétition etc… "Nous sommes quasiment arrivés à 3.000 personnes" explique Mourad Kassir, dirigeant de Mac Security. "Il faut palier au remplacement, turnover et les plages horaires qui sont quand même larges. On n’a jamais connu un évènement aussi grand et inédit sur une durée aussi longue. Nous sommes à, à peu près, 30% de femmes, on espère l’augmenter."

Recruter des agents est un défi depuis plusieurs années dans une filière dite en tension. La Coupe du monde de rugby 2023 a été l’occasion pour les plus grosses structures de déjà recruter. "Il y a une attractivité beaucoup plus forte de la filière, analyse Thibault Deplanchet, directeur général de ACA Sécurité. Les personnes comprennent que la sécurité, ce n’est pas forcément travailler dans un supermarché mais c’est aussi vivre de l’intérieur les évènements. Il y a une montée progressive en charge des effectifs." Autre acteur, le CNAPS (Conseil national des activités privées de sécurité), établissement public, veille à la formation des agents. Il a aussi contrôlé les 280.000 porteurs de la carte professionnelle et a procédé au retrait de celle-ci pour 0,5% des effectifs via un rétro-criblage. Durant les Jeux, des contrôles mesurées auront lieu pour s’assurer d’un haut niveau de conformité, selon les autorités.

Article original publié sur RMC Sport