JO de Paris 2024: le CIO n'a "aucun doute" sur la qualité de l'eau de la Seine

Après Anne Hidalgo et Emmanuel Macron, Christophe Dubi, directeur exécutif des JO au CIO, a affirmé qu'il irait se baigner dans la Seine. Le sujet fait beaucoup parler et des athlètes émettent des doutes sur la qualité des eaux parisiennes. Invité dans les Grandes Gueules du Sport ce samedi sur RMC, Christophe Dubi s'est exprimé sur le sujet.

"Une qualité de l'eau qui sera largement suffisante"

Interrogé sur le fait de se baigner dans la Seine, Christophe Dubi n'a pas répondu au nom du CIO mais lui est certain d'y aller.

"Le CIO dans son ensemble je ne sais pas, si vous voulez la réponse de mon côté 'sans aucun doute'. Vous savez, j'étais dans la baie de Botafogo au moment des Jeux Olympiques de Rio (2016), c'est autre chose. Aujourd'hui, on est sur un dispositif qui arrive pratiquement à terme avec des travaux majeurs qui ont été entrepris, des investissements qui permettront notamment de traiter les eaux de pluie lorsque ce sera nécessaire avec beaucoup plus d'efficacité que jusqu'à présent. On avait le préfet Marc Guillaume (préfet de Paris) qui était avec nous et faisait le compte-rendu des travaux en cours qui sont pratiquement terminés. Tous ces investissements vont se matérialiser dans les semaines qui viennent avec sans aucun doute une qualité de l'eau qui sera largement suffisante pour les Jeux."

"Nous ce qu'on a entendu, c'est extrêmement rassurant"

Ana Marcela Cunha, championne olympique de nage en eau libre, a confié que "La Seine n'est pas faite pour nager", dans un entretien livré à l'AFP. Christophe Dubi est revenu sur ses propos, évoquant les alternatives au cas où la qualité de l'eau dans la Seine ne serait pas au niveau souhaité.

"La première chose c'est qu'on doit faire beaucoup plus d'efforts, on doit aujourd'hui être capable de rassurer les triathlètes et les nageurs en eau vive sur le dispositif. Nous ce qu'on a entendu, c'est extêmement rassurant, les mesures que l'on a pris alors que tout n'était pas en place l'année passée, ce n'était quand même pas mal du tout donc on doit pouvoir informer les athlètes de façon à ce qu'ils puissent prendre une position qui est probablement sur des bases un peu mieux informées qu'aujourd'hui."

Et d'ajouter: "Deuxième chose, un plan de contingence bien sûr. 2 jours de compétition en triathlon, 2 jours en eau vive et si nécessaire des reports le temps que la qualité de l'eau s'améliore et cela qu'on va faire. On ne parle pas de duathlon, on parle éventuellement d'un report des épreuves si la qualité de l'eau n'était pas au niveau souhaité et sur ce point j'ai une conviction profonde, nous n'aurons pas besoin d'avoir recours à ce plan de contingence."

Si la nage en eau libre et le triathlon doivent être repoussés, l'organisation aura du temps. "On a 17 jours de compétition et c'est ça la beauté d'un système qui est planifié bien à l'avance. Vous le savez dans les sports d'hiver en ski, on commence par les descentes et les Super G parce qu'ils sont beaucoup plus sensibles à la météo que les slaloms, on l'a vu à Pyeongchang (Jeux Olympiques d'hiver 2020). Là, c'est la même chose, on conçoit le triathlon de façon à ce qu'on ait des jours de réserve, idem pour la nage en eau vive."

Article original publié sur RMC Sport