JO de Paris 2024 : les athlètes qui allaitent auront droit d’éviter le village olympique

Clarisse Agbegnenou au Grand Slam de Paris en février 2024, pourra allaiter sa fille à l’hôtel plutôt qu’au village olympique, comme elle l’avait demandé.
EMMANUEL DUNAND / AFP Clarisse Agbegnenou au Grand Slam de Paris en février 2024, pourra allaiter sa fille à l’hôtel plutôt qu’au village olympique, comme elle l’avait demandé.

JEUX OLYMPIQUES - Allaiter en toute tranquillité. Le comité olympique français a dévoilé ce lundi 26 février quelques mesures dérogatoires pour les sportives pendant les Jeux de Paris 2024, notamment le droit de dormir dans des hôtels et non au village olympique pour leur permettre d’allaiter leur enfant en bas âge.

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La demande avait été formulée publiquement par la judoka Clarisse Agbégnénou, qualifiée pour les JO, et mère d’une petite fille.

Astrid Guyart, secrétaire générale du comité olympique français (CNOSF), a rappelé lundi la règle au village olympique qui est que les enfants ne peuvent pas y dormir. Ils peuvent éventuellement y être « invités » en journée mais généralement les « pass invités sont très restreints » et souvent dédiés au staff médical ou sportif, a-t-elle précisé.

« Prendre en compte la parentalité »

Par conséquent a été décidé de pouvoir proposer un logement à l’hôtel Pleyel, situé à quelques centaines de mètres du village olympique à Saint-Denis, pour les mères qui allaitent leur enfant et ainsi offrir « les meilleures conditions d’équilibre » aux compétitrices et « prendre en compte la parentalité », y compris les pères, a expliqué Astrid Guyart au cours d’une conférence de presse.

Il y aura aussi dans cet hôtel, qui est sur le point d’ouvrir, « un espace famille de 100 mètres carrés » où les parents pourront passer du temps avec leurs enfants quel que soit leur âge. Ce dispositif débutera à compter de l’ouverture du village olympique le 18 juillet 2024.

« C’est inédit et c’est quelque chose qu’on veut pérenne, que ce ne soit pas une bulle parce que c’est les JO de Paris », a martelé Astrid Guyart, aussi présidente de la commission des athlètes.

Pour l’instant, cela représente un coût de « 40 000 euros » pour le comité olympique français qui organise tout le dispositif, mais ne peut pas dire précisément combien d’athlètes seront concernées in fine.

« Mesures dérogatoires »

« Ce sont des mesures dérogatoires, car sortir du village c’est aussi sortir du cœur des JO », a expliqué de son côté Marie-Amélie Le Fur, présidente du comité paralympique français.

Pour les Jeux paralympiques, le système n’est pas tout à fait le même. Il y aura, déjà prévu de longue date, la possibilité de voir la famille au sein du club France. Les parents d’enfants de moins d’un an pourront les voir au village en journée en bénéficiant d’un pass et le comité paralympique étudiera les demandes de logement à l’hôtel, notamment dans le cas d’une mère qui souhaite allaiter son enfant.

« Je suis rassurée et je prépare les JO dans de bonnes conditions », a commenté Manon Genest, para-athlète qualifiée pour le saut en longueur, lors de cette conférence de presse.

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