JO de Paris 2024 : Aleksandr Vlasov et 24 autres sportifs russes et biélorusses participeront sous bannière neutre

Le CIO a finalement tranché favorablement pour 25 sportifs russes ou biélorusses engagés en cyclisme sur route, en gymnastique, en lutte ou en haltérophilie.
FABRICE COFFRINI / AFP Le CIO a finalement tranché favorablement pour 25 sportifs russes ou biélorusses engagés en cyclisme sur route, en gymnastique, en lutte ou en haltérophilie.

JO PARIS 2024 - Ils seront du voyage à Paris malgré la guerre en Ukraine. Le CIO a finalement autorisé 25 sportifs russes et biélorusses à participer aux Jeux olympiques de Paris 2024 sous bannière neutre, selon une première liste publiée ce samedi 15 juin par l’instance olympique. La fin d’un long parcours du combattant pour ses athlètes issus de quatre disciplines sportives distinctes.

JO de Paris 2024 : Les porte-drapeaux de la France se trouvent parmi cette liste

Parmi eux, un nom sort immédiatement du lot. Il s’agit de celui d’Aleksandr Vlasov, cycliste russe surtout connu pour sa présence dans la formation Red Bull-Bora-Hansgrohe et pour avoir terminé cinquième du premier Tour de France auquel il participait, en 2022. Cette année, il a terminé cinquième de Paris-Nice et 6e du Critérium du Dauphiné.

Le sportif de 28 ans a été autorisé à prendre part aux épreuves de cyclisme sur route avec deux autres coureuses russes, Tamara Dronova et Alena Ivanchenko, ainsi qu’une biélorusse, Hana Tserakh. En dehors du vélo, les athlètes concernés par la décision du CIO s’aligneront en gymnastique/trampoline (3) et en haltérophilie (2). Sans oublier la lutte, où dix hommes et six femmes russes ou biélorusses ont reçu un laissez-passer sous bannière neutre. La liste complète des sportifs sélectionnés a été rendue publique par le CIO et consultable à cette adresse.

Vendredi, World Aquatics, la fédération internationale de natation avait déjà accordé le statut de neutralité à une nageuse russe, Yuliya Efimova, et à un peu moins d’une dizaine de nageurs bélarusses.

Pour en arriver là, ces athlètes auront connu un parcours semé d’embûches, car en plus des qualifications, ils ont tous reçu un double contrôle, par les fédérations internationales puis le CIO, pour s’assurer de leur absence de soutien actif à la guerre en Ukraine. Et de tout lien avec l’armée russe ou biélorusse.

Pas de parade sur la Seine

L’organisation olympique, après avoir dans un premier temps banni les athlètes des deux pays du sport mondial après l’invasion russe de février 2022 en Ukraine, a orchestré leur retour progressif, mais uniquement sous bannière neutre et sous strictes conditions. En excluant d’emblée les épreuves par équipes.

En mars dernier, le CIO tablait sur 36 Russes et 22 Bélarusses aux Jeux de Paris « selon le scénario le plus probable », et respectivement 55 et 28 « au maximum », soit une présence nettement plus clairsemée que lors des JO-2020 de Tokyo : les Russes étaient 330, alors que la Biélorussie avait qualifié 104 sportifs.

Singularité de ce statut neutre aux Jeux olympiques, les « athlètes individuels neutres » ne seront pas autorisés à parader le 26 juillet prochain, lors de la cérémonie d’ouverture sur la Seine. Autre désavantage pour eux, ils n’apparaîtront nulle part dans le tableau des médailles.

Pour les reconnaître durant les Jeux, ils disposeront d’un drapeau particulier, sur lequel les lettres AIN (pour « athlètes individuels neutres ») seront écrites sur un fond vert pomme. En cas de titre olympique, une courte composition sans parole a également été imaginée pour remplacer l’hymne russe ou biélorusse.

À voir également sur Le HuffPost :

JO de Paris-2024 : le scénario de repli pour la cérémonie d’ouverture se précise

Championnats d’Europe d’athlétisme : Sounkamba Sylla court avec une casquette à cause d’un conflit avec le ministère des Sports