JO de Paris 2024: "250 personnes dont 6 fichés S" ont été "écartées" du personnel de sécurité

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a indiqué ce dimanche 10 mars que des vérifications étaient menées auprès des personnels qui pourraient intégrer les effectifs de sécurité des Jeux olympiques 2024.

À moins de 5 mois des Jeux olympiques de Paris 2024, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin indique dans un entretien, paru ce dimanche 10 mars dans le JDD, que des vérifications sont actuellement effectuées auprès du personnel amené à assurer la sécurité de cet événement. Parmi ces personnes, "250" ont été écartées.

"Nous avons déjà écarté 250 personnes, dont six fichés S", indique le ministre.

L'occupant de la place Beauvau assure qu'un grand suivi est mené auprès de l'ensemble du personnel de sécurité en amont des Jeux olympiques. Parmi eux, on comptera des agents de sécurité privés, mobilisés spécialement pour l'événement, mais aussi des volontaires. Tous disposeront d'un badge d'accès à différents sites centraux de cette grande fête du sport.

Ils font donc tous l'objet de vérifications préalables, menées par le Service national des enquêtes administratives de sécurité (SNEAS). Au total, le criblage doit être effectué auprès d'un million de personnes, indique le ministre, et il a été déjà réalisé pour 89.000 d'entre eux.

Alors que le temps presse et qu'il reste encore 900.000 criblages à effectuer, Gérald Darmanin se veut rassurant. "Si les criblages ne sont pas faits, il n'y aura aucun badge d'accès", promet-il.

"800" personnes suivies quotidiennement

Outre le personnel de sécurité, le ministre assure que de façon plus générale, 20.000 personnes sont actuellement suivies par les services de renseignement, toutes ne se trouvant pas en France.

Plus particulièrement, le ministère de l'Intérieur estime qu'environ "5.000" d'entre elles peuvent passer à l'acte d'une manière ou d'une autre". Il précise "qu'à peu près 800" personnes sont suivies physiquement de façon quotidienne.

Concernant ces individus, le ministre mentionne plusieurs menaces: "l'islam radical", mais aussi l'ultra-droite avec les "accélérationnistes" qui "veulent hâter la guerre raciale" et l'ultragauche. Les risques d'ingérence étrangère, venue de "la Russie en premier lieu", sont également surveillés.

Globalement, Gérald Darmanin craint une "annus horriblis" en France en termes de sécurité à pourvoir. Car outre les JO, l'agenda est chargé pour le ministre de l'Intérieur, avec aussi l'Euro de football chez nos voisins allemands en juin-juillet, le Tour de France ou encore les anniversaires des débarquements de Normandie et de Provence.

Article original publié sur BFMTV.com

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