JO de Paris 2024: à quatre mois des Jeux, où en est-on des quotas olympiques en canoë-kayak?

Le vent fait souvent des siennes à Vaires-sur-Marne et les bourrasques ce jeudi ont contrarié les plans d’entraînement de l’équipe de France de sprint, à la veille des sélections nationales. Elles permettront de désigner ceux qui tenteront à Szeged (Hongrie), les 8 et 9 mai prochain, de décrocher les derniers quotas olympiques à pourvoir.

En sprint, deux embarcations sont déjà qualifiées pour les JO de Paris 2024: le canoë biplace homme avec Adrien Bart et Loïc Léonard, et le kayak biplace dames avec Manon Hostens et Vanina Paoletti. En tant que pays hôte, la France bénéficie de quotas en canoë et kayak monoplace, l’enjeu du tournoi de qualification olympique reposera donc sur le K2 masculin et le C2 féminin. Pour cette dernière catégorie, Axelle Renard et Eugénie Dorange ont manqué pour une place aux Mondiaux la qualification olympique, elles devraient selon toute logique être sélectionnées après s’être entraînées en binôme avec l’accompagnement du staff tricolore pendant l’hiver. "J’ai hâte de courir, d’officialiser ma place dans le bateau et de préparer le TQO derrière, raconte Eugénie Dorange. C’est une étape importante, il faut concrétiser une bonne préparation et les bonnes sensations à l’entraînement."

Sélection incertaine en kayak hommes

En kayak hommes, la sélection s’annonce plus incertaine: "C’est là où nous avons la plus grosse densité en interne", souligne Rémi Gaspard, directeur de la performance de l'équipe de France. D’autant que les kayakistes se retrouvent à Vaires après une préparation hivernale hors du cadre fédéral, par leurs propres moyens, comme c’est le cas de Quilian Koch. Il faisait partie de l’équipage du K4 revenu bredouille l’été dernier, sans repêchage possible. "J’ai pensé à tout arrêter, reconnaît le Breton. Sur toute la première partie de l’année, je n’avais pas d’entraîneur. Mais je me suis dit que j’étais encore jeune et qu’il fallait embrayer sur un autre projet. Au niveau équipage, je suis plutôt à l’aise, donc il fallait que j’élève mon niveau individuel et j’ai tout misé là-dessus cet hiver pour être dans les meilleurs et espérer une sélection nationale", explique Quilian Koch.

Maxime Beaumont, vice-champion olympique à Rio en 2016, se retrouve aussi dans cette situation. Les temps réalisés ce vendredi par les kayakistes serviront donc à désigner le meilleur équipage possible pour le K2 masculin, qui aura une dernière chance de se qualifier pour Paris lors du TQO en mai prochain.

Tous les slalomeurs déjà qualifiés

Pour les slalomeurs, le week-end revêt moins d’enjeu, les quatre Français qui participeront aux Jeux sont déjà qualifiés et connus: Nicolas Gestin et Majorie Delassus en C1, Titouan Castryck et Camille Prigent en K1. La sélection nationale ce samedi concernera donc le kayak cross uniquement, nouvelle discipline olympique, pour laquelle un TQO spécifique aura lieu à Prague, en juin. Les Français peuvent aller chercher un quota homme et un quota femme supplémentaire.

Enfin, en paracanoë, deux qualifications ont déjà été obtenus pour les Jeux par Rémy Boullé et Nélia Barbosa. Les sélections nationales ce vendredi, avec des chronos cibles fixés par l’encadrement tricolore, permettront de désigner les Français et Françaises dont les performances rendent crédibles la quête d’un quota olympique, à Szeged du 9 au 12 mai.

Article original publié sur RMC Sport