JO d’hiver 2030 : Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur tentent une candidature commune

La France a déjà accueilli à trois reprises les JO d’hiver, à Chamonix en 1924, à Grenoble en 1968 et à Albertville en 1992.
La France a déjà accueilli à trois reprises les JO d’hiver, à Chamonix en 1924, à Grenoble en 1968 et à Albertville en 1992.

JEUX OLYMPIQUES - En route pour des JO alpins ? Les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur souhaitent proposer une candidature commune pour accueillir les Jeux olympiques d’hiver en 2030, avec l’ambition de prendre en compte les enjeux environnementaux.

Les deux régions, sur lesquelles se trouve le massif des Alpes, et les comités olympiques et paralympiques sportifs français « se sont rapprochés pour envisager » cette candidature, est-il expliqué dans un communiqué publié ce mardi 18 juillet.

« Un travail commun, en associant l’ensemble des services concernés de l’État, va être mené dans les prochaines semaines », précisent-elles, avec une décision attendue mi-septembre. « Notre conviction, c’est qu’(avec) un duel de deux candidatures françaises, rien n’aurait été bien », a expliqué à l’AFP le président de la région AURA Laurent Wauquiez.

La démarche se fait dans le cadre d’une réflexion sur les Jeux d’hiver, en prenant en compte les « mutations indispensables voulues » par le Comité international olympique (CIO).

Ambition zéro carbone

Cela concerne notamment « la prise en compte des enjeux liés à la préservation de la biodiversité et à l’accélération du réchauffement climatique », « la nécessité d’utiliser les infrastructures existantes dont certaines sont issues des JO d’Albertville en 1992 » ou encore « la réduction indispensable des coûts d’organisation » et un financement « essentiellement par des recettes de nature privée (partenaires, billetterie, etc.) ».

« Notre objectif est d’arriver à incarner ce tournant de l’esprit de l’olympisme. On veut arriver à faire les premiers JO d’hiver durables. Ancrés dans les territoires, qui tournent la page au gigantisme », a expliqué Laurent Wauquiez.

« Nous pouvons proposer un nouveau modèle des Jeux Olympiques d’hiver neutre en carbone dès 2030 », a assuré de son côté le président de la région Paca Renaud Muselier, cité dans le communiqué.

Le président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), David Lappartient, s’est félicité de « l’opportunité de poursuivre l’élan des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ».

La Suède reste favorite

« On a une vraie fenêtre de tir parce que le CIO est en attente d’une candidature qui corresponde à ce nouvel esprit qu’ils veulent insuffler à l’olympisme », s’est également enthousiasmé Laurent Wauquiez.

D’autres villes ont fait part de leur intérêt pour organiser ces JO. Candidate malheureuse face à Milan pour les JO d’hiver 2026, la Suède est entrée en juin dans la deuxième phase du processus de candidature et fait figure de favori. Cette nation phare du ski nordique n’a jamais organisé les JO d’hiver.

Salt Lake City, candidate connue depuis plusieurs années et déjà hôte en 2002, est aussi en lice : mais du fait des JO d’été à Los Angeles en 2028, la capitale mormone préfère désormais 2034, tout en restant disponible pour 2030.

La ville japonaise de Sapporo, un temps favorite, a mis sa candidature en pause fin 2022, après un scandale de corruption sur les récents JO d’été de Tokyo. D’autres candidatures ont été retirées comme celle de Vancouver ou un projet réunissant Barcelone et Saragosse.

L’attribution des JO-2030, qui pourrait être une « double désignation » avec la ville hôte des JO-2034, aura lieu au plus tard lors de la session du CIO précédant l’ouverture des Jeux d’été de Paris, a confirmé l’organisation mi-juin.

La France a déjà accueilli à trois reprises les JO d’hiver, à Chamonix en 1924, à Grenoble en 1968 et à Albertville en 1992. Paris a par ailleurs organisé les JO d’été en 1900 et 1924, et les accueillera de nouveau l’année prochaine.

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