JO d’hiver 2030 : les Alpes françaises, seule candidature retenue par le CIO

David Lappartient, président du CNOSF, Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique français, et Laurent Wauquiez, président du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, lors d’une conférence de presse pour annoncer la candidature des Alpes françaises à accueillir les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2030.
FRANCK FIFE / AFP David Lappartient, président du CNOSF, Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique français, et Laurent Wauquiez, président du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, lors d’une conférence de presse pour annoncer la candidature des Alpes françaises à accueillir les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2030.

SPORT - Les JO d’hiver en France pour la quatrième fois de l’histoire ? Ce mercredi 29 novembre, le Comité international olympique (CIO) a confirmé avoir uniquement retenu la candidature française en vue de l’organisation des JO d’hiver 2030. Un signal plus que positif pour les Alpes françaises.

JO d’hiver 2030 : la carte des sites de la candidature de la France dévoilée par le CNOSF

La France passe donc du statut de « dialogue permanent » au « dialogue ciblé » avec le CIO, qui en fait donc son « hôte pressenti » pour la compétition.

Portée par les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur, la candidature de la France pour ces JO d’hiver sera donc l’occasion pour l’Hexagone de renouer avec son passé olympique. Par trois fois, des Jeux d’hiver ont été organisés en France : Chamonix en 1924, Grenoble en 1968 et enfin Albertville en 1992.

Les autres candidatures, celles de la Suède et de la Suisse, sont donc écartées à ce stade de l’attribution de la compétition olympique. La Suède s’est dite « incroyablement déçue » de ne pas avoir été retenue tandis que la Suisse entre de son côté en « dialogue privilégié » pour les JO-2038, a annoncé à la presse Karl Stoss, président de la commission de futur hôte des Jeux d’hiver.

Mais il va falloir se montrer patient pour que le CIO accorde de manière officielle l’attribution des JO 2030 aux Alpes françaises. Jusqu’à la prochaine session du CIO pour être exacte, qui devrait avoir lieu peu de temps avant l’ouverture des JO de Paris 2024. L’autre grande échéance sportive de la France. En attendant le président français n’a pas caché sa fierté sur X, promettant des « jeux innovants, durables et inclusifs, qui vont faire rayonner la France et sa montagne ».

Village olympique à Nice

Jusqu’alors, la candidature tricolore avait passé chaque étape avec succès : un dossier déposé dans les temps avant un grand oral de trente minutes le 21 novembre, face aux membres de la commission dédiée du CIO, avec la ministre des Sports accompagnée des deux présidents de région Renaud Muselier, Laurent Wauquiez, et du président du comité olympique français David Lappartient.

Pour arriver en tête des candidatures, le projet de la France compte utiliser 95 % de sites existants. Il s’étend de Nice au Grand Bornand (distants de près de 500 km) avec un pôle ski alpin sur les sites de Courchevel-Méribel et de Val d’Isère, le ski de fond à La Clusaz, et un village olympique basé à Nice, tout comme les épreuves de patinage.

C’est d’ailleurs à Nice qu’est envisagée la seule construction du projet, la patinoire. Le parcours de la candidature de la Franc est donc proche du sans-faute jusqu’ici, si l’on omet les critiques écologistes sur la viabilité d’un tel projet en plein réchauffement climatique.

En effet, cette candidature n’a pas que des soutiens. Et c’est notamment la question de l’enneigement, qui faiblit d’année en année, qui concentre les critiques de la candidature française. Au même titre que le risque d’« une accélération phénoménale du bétonnage de nos belles montagnes ». Sans oublier l’incohérence d’investissements massifs dans les sports d’hiver en plein réchauffement climatique.

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