JO 2024: les volontaires devront "se débrouiller" pour trouver un logement, selon le délégué interministériel aux Jeux
Ils seront chargés d’accueillir le public, informer les visiteurs, aider au bon transport des athlètes, assister le personnel médical ou encore traiter les demandes des journalistes. Pendant toute la durée des Jeux olympiques (26 juillet-11 août) et paralympiques (28 août-8 septembre) de Paris, 45.000 volontaires seront mobilisés.
Sélectionnés parmi plus de 300.000 candidats, ils auront un rôle majeur à jouer pour aiguiller les sportifs et les spectateurs du monde entier pour le plus grand rendez-vous sportif de la planète. Les critères étaient simples : avoir au moins 18 ans au 1er janvier 2024, parler le français et/ou l'anglais et être au moins disponible dix jours durant l'été à venir. Ces volontaires ne seront pas rémunérés et auront à leur charge les frais de transport et d’hébergement.
Auditionné mercredi par les sénateurs, le délégué interministériel aux Jeux, Michel Cadot, s’est exprimé sur la problématique du logement des volontaires. "Les volontaires sont par définition des volontaires. Ils savaient qu’ils ne seraient ni payés ni hébergés, à part quelques milliers d’entre eux. Ils savaient qu’ils allaient devoir se débrouiller par eux-mêmes. Vous savez, on se découvre beaucoup d’amis quand on vient sur ce type d’événement", a-t-il expliqué, en faisant référence à sa propre expérience lors des JO d’Athènes en 2004.
Une contrainte "acceptée" par les volontaires
"Quand vous allez aux Jeux, vous trouvez des hôtels ou des campings. Je me souviens très bien avoir accompagné mon fils qui était engagé sur des épreuves à Athènes. Nous avions logé dans un camping à trois heures de voiture, où il n’y avait que des gens qui étaient là pour les Jeux. On passait la journée à Athènes et on rentrait le soir. Des solutions peuvent donc être trouvées. Pas forcément dans des hôtels, pas forcément à Paris. Il y a des bases de loisirs, des lieux où il y a sans doute des possibilités. Des gens sont aussi prêts à payer l’hôtel, il y a une demande très forte, on ne peut pas contrôler complètement le dispositif Airbnb ou hôtelier", a-t-il détaillé.
Michel Cadot a aussi cité l’exemple des "médecins urgentistes". "Ils se débrouillent, il y a des réseaux, ils trouvent des solutions pour deux ou trois nuits. (…) Ce sera un événement historique, on peut avoir ces contraintes de coût d’hébergement, c’est une réalité, je ne la nie pas. Mais pour les volontaires elle était posée dès le départ et acceptée par eux avec l’envie de participer à quelque chose qui, je dirais presque, n’a pas de prix. La plupart ne vont pas payer l’hébergement mais le trouver par des relations", a conclu le délégué interministériel aux Jeux devant les sénateurs.