JO 2024: «Avec la technologie, Usain Bolt aurait certainement fait moins de 9’58 aux 100m»

Jean Slawinski, scientifique et chercheur au laboratoire Sport, Expertise et Performance de l'Insep, explique à RFI comment la science améliore aujourd’hui les performances des athlètes. Exemple avec le sprint étudié à travers le projet Fulgur qui s’inscrit dans la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.

RFI: Expliquez-nous d'abord ce qu'est le projet Fulgur ?

Le projet Fulgur est né de questions importantes autour de la blessure, notamment de la blessure aux ischios-jambiers. C’est une blessure très fréquente chez les sprinteurs et très handicapante puisqu'il ne peut plus s'entraîner et donc progresser. Ni participer aux compétitions. On le voit bien quand on a des athlètes qui se blessent juste avant les Jeux, ils ne peuvent pas s'entraîner pour faire la compétition. Donc, c'est un projet qui est mené par le laboratoire Sport, expertises et performances, par Gaël Guilhem, notre directeur de labo, et qui rassemble un consortium de 30 chercheurs issus d’instituts et de laboratoires universitaires partenaires pour essayer de mieux comprendre la survenue de cette blessure.

Est-ce que par ricochet, mieux connaître les origines de la blessure, c’est aussi une façon d'améliorer les performances au sprint ?

Forcément ! Si on diminue la survenue des blessures, les sprinteurs peuvent s'entraîner plus et mieux. Et plus longtemps. De fait, les performances vont forcément progresser. Parce que si, par exemple, on démarre l'entraînement en septembre, et puis en janvier, il y a une blessure aux ischios, ça veut dire qu'on est en arrêt entre un et deux mois. Résultat, on perd tout le bénéfice de la préparation.


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