JO 2024: revente, recherche de place rare... Ils ont testé l'application de billetterie officielle des Jeux

Victor Clot-Amiot contemple le calendrier sur son ordinateur. L’enseignant francilien y a répertorié toutes les épreuves pour lesquelles il a un billet, 23 au total. Mais à la date du 28 juillet, ça bloque: "J’ai du tennis de 12h à 19h, et de 17h à 19h j’ai un match de foot", constate-t-il. "Je ne peux pas me démultiplier!". Alors pour revendre sa place de foot, Victor va passer par l'application "Paris 2024 tickets", lancée dès ce mercredi 15 mai par le comité organisateur.

Rose et violette, cette application de billetterie aux couleurs des Jeux olympiques est disponible sur les magasins d'applications des smartphones. Tous les billets y seront répertoriés dès ce 15 mai, sauf ceux de la cérémonie d'ouverture, accessibles fin juin. Victor Clot-Amiot s’est déjà connecté via ses identifiants du site de Paris 2024. Sur l’écran d’accueil de l’application, il peut en quelques clics accéder à ses commandes, transférer des billets achetés à des proches ou encore vendre des billets.

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L’appli de la dernière chance pour trouver "le billet ultime"

En plus du foot, Victor souhaite vendre des places pour le golf et la lutte. Le vingtenaire, qui s’est concocté un planning millimétré du 26 juillet au 11 août, risque peut-être de céder des places "au dernier moment". "En boxe, j’ai des places pour la finale du Français Sofiane Oumiha qui est favori dans sa catégorie (-63,5kg). Je l’ai payée assez chère, je me suis fait un petit plaisir, s’il est éliminé avant la finale, je la revendrai pour gagner 200 euros et potentiellement acheter une place à la dernière minute", explique-t-il.

Car Victor entend bien "veiller tous les jours" les offres disponibles, pour tomber peut-être sur sa discipline de rêve: "Si je vois une place pour le judo, le seul sport que je n’ai pas, je sais qu’elle disparaîtra en 30 secondes donc je ne laisserai pas passer l’occasion", reconnaît-il.

Pour Gaël Tireau, autre utilisateur de l’application dans les Deux-Sèvres, "le billet ultime" serait celui de la cérémonie d’ouverture, mais il a conscience qu’il risque d’être intouchable en revente. Le quadragénaire passionné d’olympisme assistera à une dizaine d’épreuves pendant les Jeux mais espère dénicher des offres intéressantes sur l’application. "J’ai pris ma journée exprès pour être sur l’appli dès ce matin", affirme-t-il avant d'ajouter: "Il me reste des créneaux pour acheter deux ou trois billets de plus".

"Éviter les arnaques" et "les reventes hors de prix"

Pour renforcer la sécurité, les QR codes des billets qui permettent d’accéder aux sites olympiques, ne seront disponibles que quelques heures avant le début des épreuves. Un gage de confiance pour les utilisateurs comme Gaël: "C'est l’appli officielle, j’ai toujours entendu que c’était le mieux pour éviter les arnaques et les fraudes".

Victor partage son avis, conscient des travers des différents sites de revente de particuliers à particuliers ou des réseaux sociaux. "Si je mets ma place en vente sur leboncoin, je mets le nom de la personne qui l’achète et rien ne m’empêche de la remettre en vente et de changer le nom. Donc à son arrivée dans le stade, une des deux personnes se verra refuser l’accès. C’est un risque qui n’a pas lieu d’être."

Enfin, le professeur d’Histoire-Géographie insiste: "Etant fan, je ne veux pas revendre plus cher et j’aimerais bien acheter une place au prix d’achat et pas à 500 euros." De fait, aucune plus-value n’est possible sur "Paris 2024 Tickets". "Des frais de service seront appliqués", explique Paris 2024. 5% pour la personne qui vend et 10% pour la personne qui achète. "Ça évite les reventes hors de prix", conclut Victor.

Article original publié sur RMC Sport