JO 2024: des restrictions pour les terrasses extérieures des cafés et restaurants à Paris

Les terrasses, nouvelles victimes des périmètres de sécurité des Jeux olympiques. Alors que la préfecture de police a dévoilé il y a quelques mois une carte des zones de restrictions de circulation à Paris afin de sécuriser les sites olympiques au cœur de la capitale, Laurent Nuñez indique, à 50 jours des JO, qu'une partie des terrasses parisiennes seront touchées à leur tour par une réglementation spéciale.

"Au total 6% de toutes les terrasses à Paris sont concernées par des restrictions", informe la préfecture de police ce jeudi 6 juin. Également "4% des terrasses disposant de planchers sont concernées par un retrait" de celui-ci.

Concrètement, si aucune terrasse fermée ne sera concernée, les terrasses sur les trottoirs ainsi que les terrasses estivales éphémères seront quant à elles soumises à des règles plus ou moins lourdes, allant jusqu'à l'interdiction totale de celles-ci.

Les terrasses sur trottoir fermées sur les "voies d'approche"

Les commerces possédant une terrasse installée en extérieur, sur les trottoirs, pourront majoritairement continuer leur activité à l'exception de certaines zones distinctes.

Ainsi, les restaurants et les bars situés sur les voies amenant aux périmètres rouges dites "d'approche" (en vert sur la carte) devront retirer tout leur mobilier extérieur lorsque ces voies sont activées. Cela comprend également les éventuels planchers installés sur le trottoir devant le commerce.

Ces terrasses sur trottoir seront autorisées sur les parcours des épreuves sur routes, comme la course de cyclisme par exemple, mais devront être impérativement repliées les jours d'épreuves et de familiarisation. Dans tous les cas, durant la période des Jeux olympiques et paralympiques, la préfecture de police y interdit les planchers mobiles.

Les terrasses éphémères plus fortement contraintes

La préfecture de police est néanmoins plus stricte avec les terrasses estivales, revenues depuis le 1er avril dans les rues de Paris. Installées sur les places de stationnement, elles avaient pourtant obtenu de la ville de Paris une ouverture jusqu'à minuit pendant la période des JO, contre 22 heures habituellement.

L'intégralité des terrasses situées sur des emplacements de stationnement seront totalement interdites sur les voies d'approche de spectateurs (en vert sur la carte ci-dessus) lorsque celles-ci sont activées. Les mêmes règles entrent en vigueur pour les installations de type étalages.

Des restrictions sont aussi imposées sur les voies réservées olympiques et les voies de délestage de ces dernières, dès le 1er juillet et jusqu'au 11 septembre. Cela correspond globalement à la quasi-totalité du périphérique ainsi que ses rues parallèles qui serviront à alléger le trafic sur la rocade, mais aussi à plusieurs rues importantes menant aux sites olympiques dans les 16e, 17e et 8e arrondissements principalement.

Sur toutes ces rues, les terrasses éphémères seront autorisées uniquement "jusqu'à 48 heures avant l'activation de la voie, si engagement sur le démontage du platelage auprès de la mairie". En dehors de cette restriction, elles seront donc interdites.

Dans le périmètre rouge, les zones où l'accès motorisé sera totalement interdit sauf dérogation, même son de cloche. Les terrasses estivales seront autorisées "jusqu'à 48 heures avant la première activation du périmètre, si engagement sur le démontage du platelage auprès de la mairie", renchérit la préfecture de police.

Concernant les installations sur les parcours des épreuves sur routes, certaines seront autorisées mais devront être "repliées" les jours d'épreuves et de familiarisation. Néanmoins, les terrasses identifiées par l'organisation de Paris 2024 comme "problématiques sur le linéaire" seront entièrement interdites.

Un réel pour dur pour les restaurateurs impactés, puisque le coût d'installation d'une terrasse estivale éphémère revient à environ 3.700 euros.

Des restrictions en amont de la cérémonie d'ouverture

Enfin, des restrictions spécifiques sont également mises en place du 18 au 26 juillet, dans le périmètre de protection "Silt" actif lors des préparations de la cérémonie d'ouverture de la compétition sur la Seine. Ici (en noir sur la carte ci-dessous) les terrasses sur trottoir tout comme les terrasses éphémères sur places de stationnement sont "autorisées sauf identifiées comme problématiques pour le montage et/ou sur le parcours d'approche spectateurs le 26 juillet".

Plus simplement, elles sont globalement autorisées, sauf si l'organisation des Jeux y voit un problème de sécurité notamment sur les quais en hauteur ou les rues d'accès à la Seine.

En dehors de ces règles dictées par la préfecture de police, certains commerces seront aussi fortement impactés par les restrictions de circulation des Parisiens et des touristes, notamment s'ils sont en zone rouge. Pendant les Jeux olympiques et paralympiques, pour accéder à la zone "Silt" par exemple, un QR code obtenu après inscription sur la plateforme de la préfecture de police est obligatoire.

L'intégralité des planchers des terrasses, sur trottoir ou éphémères, concernées par une quelconque interdiction, devra être retirée au 1er juillet sauf dérogation de la mairie d'arrondissement. Ils pourront être réinstallés "dès le lendemain de la levée des restrictions de circulation sur la zone concernée".

À noter toutefois que les commerces possédant des terrasses situées en zone rouge d'une épreuve sur route pourront les garder ouvertes, de même que les restaurateurs situés en "zone bleue", c'est-à-dire des sites ou l'accès motorisé est autorisé mais réglementé.

Article original publié sur RMC Sport