JO 2024: prêt à assumer ses erreurs, Ngapeth explique pourquoi il rêve d'être porte-drapeau

JO 2024: prêt à assumer ses erreurs, Ngapeth explique pourquoi il rêve d'être porte-drapeau

Earvin Ngapeth veut conduire la délégation française sur la Seine en tant que porte-drapeau le 26 juillet, lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris 2024 (26 juillet-11 août). "Ce serait une énorme fierté", assure au quotidien L’Equipe le réceptionneur-attaquant de l’équipe de France, leader par le talent et le tempérament d’une génération qui a sorti le volley-ball français de l’anonymat dans lequel il était enlisé. Ngapeth veut porter une candidature pour témoigner de son histoire et faire passer un message, transmettre des valeurs qui lui sont chères, "comme l’amitié et la tolérance".

"Je suis candidat parce que je suis fier d’être un athlète français qui fait briller son équipe et son pays", ajoute la star des Bleus, qui se confie aussi sans retenue sur son profond attachement à la France. "Je n’ai jamais oublié l'émotion ressentie la première fois que j’ai porté le maillot bleu avec les gars", se souvient Ngapeth. "C’était vraiment une fierté incroyable. Ce serait une joie immense et aussi une manière, quelque part, de boucler la boucle."

"Je ne suis pas quelqu'un qui se cache"

Inattaquable sur son palmarès (champion d'Europe, vainqueur de deux Ligue mondiales et d'une Ligue des nations), lui qui a mené les Bleus vers le sacre olympique à Tokyo, en 2021, Earvin Ngapeth a bien conscience que son passé sulfureux pourrait en revanche lui porter préjudice s’il devait être exhumé. Mais l’ancien joueur de Modène (2014-2018 puis 2021-2023), "revanchard", est prêt à assumer ses erreurs, comme son exclusion du Mondial en Italie (2010).

"Tout cela fait partie de ma vie et de mon passé. Ces choses sont derrière moi aujourd’hui. Je suis serein", assure Ngapeth dans les colonnes de L’Equipe. Le volleyeur est d’autant plus calme que son casier est vierge. "Quand j’ai eu mes affaires, c’était relayé de partout mais beaucoup moins quand il y a eu des relaxes", souligne Ngapeth (ndlr, il a été relaxé en appel de l’agression d’un contrôleur SNCF en 2015 et pour une rixe en boîte de nuit en 2013). "Je peux comprendre que le grand public dise que j’ai beaucoup d’affaires", poursuit-il. "Mais j’ai toujours été relaxé. Donc oui, je suis prêt à assumer ça. Je ne suis pas quelqu’un qui se cache."

Earvin Ngapeth se prépare à endosser le costume de capitaine de l’équipe de France olympique et à assumer les très nombreuses responsabilités et sollicitations qui en découlent. Un rôle d'incarnation qui pourrait lui coûter de l’énergie à force de se démultiplier en représentation. "Je n’ai pas peur de ça. Faire la cérémonie et jouer le lendemain ne m’effraient pas non plus. Le plus contraignant, ce sera par rapport au groupe. Nos moments de vie sont hyper importants pour nous. Les manquer serait relou mais je m’y prépare."

Article original publié sur RMC Sport